Jack London : Le Peuple d'en bas
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Jack London : Le Peuple d’en bas

Le Peuple d’en bas est un livre terrible et beau. Jack London y décrit, sur le mode du reportage, la vie des quartiers du East End de Londres au début du siècle. Un monde qui se résume en un mot: misère.

Le Peuple d’en bas est un livre terrible et beau. Jack London y décrit, sur le mode du reportage, la vie des quartiers du East End de Londres au début du siècle. Un monde qui se résume en un mot: misère.
Un monde où des gens vivent (mais le verbe ne convient pas) à quatre ou cinq dans des chambrettes insalubres. Où, chaque nuit, un des membres de la famille doit rester debout: parce qu’il n’y a pas assez de places pour dormir dans l’unique lit, sur la table ou sur les chaises, et qu’il faut bien que quelqu’un fasse la chasse aux rats pendant que les autres ronflent. Un monde où une vieille femme meurt empoisonnée au contact de la saleté de ses draps. Où les employés d’une cordonnerie doivent payer eux-mêmes les clous, le fil et les aiguilles avec lesquels ils fabriquent des souliers.
Un monde, diront certains, qui fort heureusement n’est plus. Un monde qui, pourtant, avec ses suicidés, sa pollution, ses itinérants, ses files d’hommes qui attendent des heures pour avaler une soupe, ressemble beaucoup – beaucoup trop! – au nôtre.
Le Peuple d’en bas est un livre tout simplement saisissant sur les horreurs du capitalisme sauvage, et qui apporte la preuve qu’en plus d’avoir été l’un des grands écrivains de notre siècle, Jack London était aussi un sapré grand bonhomme.
Traduit par François Postif, l’ouvrage inaugure la collection Libretto, avec laquelle la maison Phébus entreprend de publier une nouvelle édition française des oeuvres de Jack London. Mais c’est une introduction bourrée de fautes qui annonce qu’on profitera de l’occasion pour corriger et compléter les versions déjà existantes… Éd. Phébus, coll. Libretto, 1999, 254 p.