Lune de guerre : Hermann et van Hamme
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Lune de guerre : Hermann et van Hamme

La bête humaine dans ce quelle a de plus abject. C’est ce que nous proposent Jean van Hamme et Hermann, deux maîtres de la bande dessinée réunis pour la première fois dans un «one shot» inoubliable. Simplifions en disant que c’est le récit d’une noce, tout ce qu’il y a de plus provincial, qui tourne au vinaigre à partir du moment où le père du marié déclare que les crevettes servies durant le repas ne sont pas fraîches. L’hôtelier se sentant insulté, une escalade de violence mènera à de nombreuses morts. Hermann y utilise sa nouvelle technique de la couleur directe. Plutôt que de les colorier ultérieurement, il réalise ses planches, case après case, à la mine de plomb puis à l’aquarelle, sans le recours à l’encre de Chine dont on se sert d’ordinaire pour repasser sur les traits. Résultat: une luminosité totalement différente, une atmosphère plus crue, en accord avec le propos désenchanté de l’album.Éd. Dupuis, coll. «Aire Libre», 2000, 70 p.