Pierres invisibles : Hélène Dorion

Avec dix recueils à son actif, dont les plus récents lui ont valu des prix littéraires – L’Issue, la résonance du désordre (1994, Prix de la Société des écrivains canadiens et Prix du Festival international de poésie de Roumanie) et Sans bord, sans bout du monde, 1995, prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec) -, Hélène Dorion s’affirme comme l’une des voix les plus accomplies de la poésie actuelle. Son recueil Pierres invisibles (qui, lui, a remporté en France le prix Aliénor) est une suite logique aux précédents; la poète explore les origines du monde et de la parole, parmi la solitude humaine: «Monde, fragile figure / de notre présence / – en la demeure du poème / s’accomplissent tes âges. / Je ne cherche rien que déjà tu ne saches. / À ta parfaite rotation, je m’abandonne / au sommet désigné, prise de vertige / devant l’aube vide. / En chaque figure le monde se renouvelle. / Descente. Remontée. Rythme ancestral. / Monde, poème, – alliance renouée / du fleuve et de ses bords incertains.»Éd. du Noroît, 1999, 66 p.