Helen Fielding : Bridget Jones , l'âge de raison
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Helen Fielding : Bridget Jones , l’âge de raison

Il y a deux ans, elle nous faisait rire aux larmes en nous ouvrant les pages de son journal intime. Nous, et nos chums aussi, car ils prenaient grand plaisir à reconnaître, dans les angoisses chroniques de Bridget Jones, un peu des nôtres. En pire, bien sûr. La voici donc de retour avec L’Âge de raison. Quelques années en plus, zéro kilo en moins. Et qu’on ne s’y méprenne pas, dans ce deuxième tome de la saga privée imaginée par la journaliste Helen Fielding, Bridget n’a pas vraiment atteint l’âge de raison, malgré ce que prétend le  titre.

Il y a deux ans, elle nous faisait rire aux larmes en nous ouvrant les pages de son journal intime. Nous, et nos chums aussi, car ils prenaient grand plaisir à reconnaître, dans les angoisses chroniques de Bridget Jones, un peu des nôtres. En pire, bien sûr. La voici donc de retour avec L’Âge de raison. Quelques années en plus, zéro kilo en moins. Et qu’on ne s’y méprenne pas, dans ce deuxième tome de la saga privée imaginée par la journaliste Helen Fielding, Bridget n’a pas vraiment atteint l’âge de raison, malgré ce que prétend le titre. Si elle s’est enfin trouvé un homme (vous vous souvenez de Mark Darcy?), elle est loin d’être à l’abri des déceptions amoureuses qui surgissent dès les premiers moments quotidiens partagés. C’est-à-dire dès le lundi 27 janvier, premier jour de son nouveau journal, à 7 h 35 précises. Bridget regarde Mark dormir, amoureusement, contemplant ses épaules larges et son «torse velu , sexy», en se demandant quel petit-déjeuner elle pourrait concocter à l’homme de sa vie (elle n’a ni oeufs ni lait). Jusqu’à ce que l’homme de sa vie se redresse comme un ressort en hurlant: «Bridget, arrête! Putain, arrête de me regarder quand je dors. Trouve-toi quelque chose à faire.»

Toujours aussi empêtrée dans ses relations affectives, plus que jamais obsédée par ses kilos en trop, luttant quotidiennement contre ses mauvaises habitudes (le vin, la cigarette, et la dépendance affective), l’héroïne imaginée par Helen Fielding n’en continue pas moins de travailler bravement à devenir une femme solide, épanouie et sûre d’elle. Ce qui est loin d’être aussi facile que le prétendent sa mère et tous les livres de «pop-psycho» que lui refilent ses amies.
Si ce tome deux fait plus que le précédent référence à la réalité anglaise, multipliant les clins d’oeil aux politiciens et aux vedettes du petit écran, on ne s’en formalisera pas trop. S’étalant sur une année mouvementée, du mois des bonnes résolutions à décembre, celui des abus et du retour des remords, le tome deux du Journal de Bridet Jones nous replonge avec un bonheur quasi coupable dans les confidences de cette adorable adolescente attardée. À lire en attendant de voir comment la réalisatrice Sharon Maguire réussira à traduire, sur grand écran, l’ironie mordante d’Helen Fielding.

Éd. Albin Michel, 2000, 413 p.

Bridget Jones , l'âge de raison
Bridget Jones ,
l’âge de raison

Helen Fielding