Natasha Beaulieu : L'Ange écarlate
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Natasha Beaulieu : L’Ange écarlate

Pourrait-on dire qu’à la base, toutes les histoires de vampires se ressemblent? À la lecture du premier roman de Natasha Beaulieu, on aurait tendance à l’affirmer. Car même si l’intrigue de L’Ange écarlate se distingue par ses personnages introspectifs et son imaginaire débridé, il est impossible de ne pas faire de liens avec les histoires d’Anne Rice, qui explorent elles aussi le côté sombre de la sensualité et l’immortalité.

Pourrait-on dire qu’à la base, toutes les histoires de vampires se ressemblent? À la lecture du premier roman de Natasha Beaulieu, on aurait tendance à l’affirmer. Car même si l’intrigue de L’Ange écarlate se distingue par ses personnages introspectifs et son imaginaire débridé, il est impossible de ne pas faire de liens avec les histoires d’Anne Rice, qui explorent elles aussi le côté sombre de la sensualité et l’immortalité. L’auteure, journaliste et rédactrice pigiste qui a remporté les prix Septième Continent (1995) de la revue Imagine et Boréal (1996) pour La Cité de Penlocke, parvient toutefois à se ménager une petite place à part dans cet univers fantastique.

En effet, L’Ange écarlate n’est pas seulement une histoire de vampires, c’ est aussi une belle histoire d’amour, où les deux personnages principaux, le peintre Jimmy Novak et l’Ange écarlate, une dominatrice prisée par une clientèle riche et en manque de sensations fortes, sont unis par un lien mystique plus fort que celui du sang. Ce lien étrange, une ville du nom de Kaguesna, est d’ailleurs le sujet principal du premier volet de la trilogie intitulée Les Cités intérieures. En deux parties, le roman survole à tour de rôle le passé (la transformation de Novak, qui, après sa rencontre avec l’Ange écarlate, ne dort plus, ne mange plus mais s’abreuve de son sang et bientôt de celui de la dominatrice) et le présent (la recherche de Kaguesna), et nous introduit lentement dans un riche univers gothique, peuplé d’êtres énigmatiques.

Malgré une entrée en matière qui s’étire en longueur – Beaulieu prend beaucoup de temps à placer ses personnages – le récit décolle finalement avec la deuxième partie intitulée L’Appel du sang. Ça vaut donc la peine de persister, puisque la suite est fort prometteuse.

Éd. Alire, coll. Fantastique/Noir, 2000, 320 p.