Correspondances d'Eastman : Heureuses rencontres
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Correspondances d’Eastman : Heureuses rencontres

Élue "porte-bonheur" des Correspondances d’Eastman, Francine Ruel nous confie sa passion pour les lettres et quelques réflexions sur le bonheur.

Plusieurs raisons ont convaincu Francine Ruel d’accepter le titre et les responsabilités de porte-parole de l’événement. "Louise Portal [muse et cofondatrice des Correspondances, prise par d’autres projets professionnels] me l’a demandé si gentiment! Aussi, résidente de la région, je trouve ça important de faire des choses pour dynamiser le milieu. Et quand il s’agit de livres et de textes, je suis conquise d’avance." La comédienne et écrivaine, qui a vendu quelque 30 000 exemplaires de son premier roman, Et si c’était ça le bonheur, anticipe le plaisir d’échanger avec ses confrères. "C’est très rare, ce genre de rencontres. Dans les salons du livre, on a beaucoup de contacts avec le public, mais on n’a jamais le temps de se voir entre auteurs."

Robert Blondin, surnommé "Monsieur Bonheur", Marie Laberge, auteure de La Trilogie du bonheur, et Michel Garneau sont au nombre de ses invités. Concernant ce dernier, Francine Ruel se remémore une résidence de création en sa compagnie, à Avignon, il y a plusieurs années. "C’est lui qui m’a fait comprendre qu’on n’est pas obligé de souffrir pour créer. On s’entendait tous bien, on rigolait. C’était une maison portes ouvertes. On y a vraiment vécu le bonheur d’exister." Depuis, l’auteure refuse de travailler dans la douleur. "J’écris actuellement la suite de mon roman. Il y a des jours avec et des jours sans. Il faut savoir respecter cela. Quand ça ne fonctionne pas, je fais autre chose. Hier, j’ai passé la journée à peindre…"

Selon elle, le thème des Correspondances, Et pourquoi pas le bonheur, incite à la réflexion. "Ça m’inspire beaucoup. Dans ma génération, on a passé notre vie à attendre le bonheur, l’amour avec un grand A. Mais je crois que le bonheur n’est pas fait d’une seule chose. Et une fois qu’on l’a atteint, il faut savoir ce que l’on fait avec. C’est un thème assez ludique, très vaste, qui suscite un questionnement." Plusieurs cafés littéraires sur le sujet, auxquels participeront différents auteurs, dont Stanley Péan, Nadine Bismuth et Robert Lalonde, figurent au programme.

En plus d’être présente lors de la plupart des activités, Francine Ruel propose une lecture-spectacle intitulée Les Plaisirs partagés avec son complice Michel Garneau. "Ça va parler d’amour, de sexe… Michel est emballé à l’idée de réciter un poème sur le cul dans une église! Les gens vont rire, être émus. C’est un work in progress composé de nos textes respectifs." Et la porte-parole est impatiente de lire les cartes postales gagnantes du Concours de la poste restante Au nom du bonheur et des concours des écoles, Cher petit bonheur et Tiens, v’là l’bonheur. Elle invite le public à se laisser inspirer par la beauté des jardins d’écriture. "J’appelle ça "pogner le fixe". Ça inspire des élans créatifs. L’écriture n’est pas une chasse gardée."

Francine Ruel insiste enfin sur l’intimité qui caractérise les Correspondances. "C’est l’occasion de venir fêter dans un charmant petit village. Ce n’est pas les foules du Festival de jazz! Ça permet de voyager pour pas cher. Ce sont quatre jours où le temps s’arrête, quatre jours de pur bonheur!"

Du 3 au 6 août
Dans le village d’Eastman