Trilogie La Saline : Histoire salée
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Trilogie La Saline : Histoire salée

Dans La Saline, la Trifluvienne Louise Lacoursière s’est permis de mettre son grain de sel dans les faits historiques. L’écrivaine nous raconte la petite histoire de sa prochaine  trilogie.

Après Lunes bleues, sa première oeuvre de fiction pure, Louise Lacoursière revient à ses premières amours: le roman historique.

On est à la fin des années 1800 à Saint-Léon-le-Grand. Après ses études en médecine, Antoine Peltier revient dans son village natal. Son mentor, le vieux Dr Lebel, lui confie certains de ses patients et la clientèle de La Saline, un hôtel renommé internationalement pour ses cures d’eaux thermales.

Celle qui s’est fait connaître grâce sa trilogie consacrée à la philanthrope Anne Stillman McCormick, publiée entre 1999 et 2004 (et rééditée quelques fois depuis), a d’abord choisi de jeter les assises de son récit à Saint-Léon-le-Grand. Puis elle a parlé à des habitants susceptibles de l’alimenter.

"C’est avec eux que j’ai découvert La Saline." Construit à la fin du 19e siècle, le Saint-Léon Springs Hotel, mieux connu sous le nom de La Saline, était reconnu internationalement pour sa source d’eau minérale, aujourd’hui tarie. "Avant, l’eau était embouteillée et exportée jusqu’en Nouvelle-Angleterre. Ça a été un élément déclencheur pour moi. Je trouvais ça très porteur."

Pour la présidente de la Société des écrivains de la Mauricie, il est impératif de bien doser histoire et romance. Si les lieux ont bel et bien existé, la trame demeure fictive. "Je choisis un village que je vide de ses habitants pour mettre les miens. Tous les protagonistes sont fictifs, excepté les personnages culturels ou politiques, explique l’écrivaine. Alors là, je veux que ce soit fouillé, étudié, documenté…"

"L’accès à l’information est aujourd’hui incroyable. L’évolution de ce côté est exponentielle." Outre la tradition orale, la romancière s’est inspirée autant d’archives de journaux que de livres d’histoire, de revues médicales, de travaux universitaires et d’ouvrages d’herboristerie. "Pour savoir quelles plantes médicinales poussaient dans ce coin-là. Eh oui. Ça va jusque là, la précision!"

Cette portion de recherche, Louise Lacoursière l’apprécie tout particulièrement. Après avoir enseigné durant plus de 30 ans, elle souhaite désormais rester sur les bancs d’école de la vie. "Être en apprentissage, c’est la beauté de la vie. Je dis toujours que j’ai les bras grands ouverts devant tout ce qui se présente."

Malgré l’intensité de ses recherches et l’exactitude de ses informations, elle promet que son roman n’est pas didactique. "En fait, j’ose espérer que mon lecteur pourra oublier qu’il apprend en lisant", précise-t-elle.

TRIO LITTÉRAIRE

Le premier bouquin de la trilogie, Imposture, sera lancé cette semaine à l’occasion du Salon du livre de Trois-Rivières. "Si je prévois une trilogie, ce n’est pas que je veuille étirer la sauce. En fait, j’en aurais pour au moins cinq tomes, mais on va commencer par trois."

La romancière connaît d’ores et déjà la prémisse et la conclusion de chaque bouquin prévu, mais le coeur de l’histoire reste à écrire. "J’ai toujours des plans, même s’ils finissent tout raturés, rigole-t-elle. Le plan est là pour aider, ce n’est pas un carcan. C’est ça que je trouve merveilleux dans la création." Ainsi, les dialogues de ses personnages lui réservent toujours de belles surprises lorsqu’elle se laisse guider par son inspiration. "Parfois, mes doigts ne vont pas assez vite sur le clavier. C’est comme des petits miracles."

La Saline, tome 1 – Imposture
De Louise Lacoursière
Éd. Libre Expression, 2012, 374 p.

La Saline, tome 1 - Imposture
La Saline, tome 1 – Imposture
Louise Lacoursière
Libre Expression