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TIFF 2007 : Éloge de la paresse

Woody Allen sur le plateau de Cassandra's Dream

Ce matin, lors de la très attendue conférence de presse de Cassandra's Dream, troisième film de Woody Allen tourné en Angleterre, ce dernier a avoué qu'il tournait rapidement ses films par paresse. « Je ne suis pas un cinéaste dévoué, je suis paresseux, je n'ai pas de patience pour tourner avec les acteurs, confiait cet admirateur de Bergman et de Pasolini. Sur le plateau, je veux seulement en finir et retourner chez moi. Je ne dis pas que c'est bien. »

À propos des acteurs, il a révélé : « Les acteurs aiment bien ne pas à avoir à répéter 25 fois la même chose et je ne crois pas que l'interprétation s'en trouve diminuée. Ils n'ont pas besoin de répétition ni de conversations à propos de leurs motivations, car les acteurs ont en général un bon instinct et puis, ils me font bien paraître. »

Quant à ses propres motivations pour la réalisation, il avoue : « Dès mon premier film, Take the Money and Run, ç'a été cauchemardesque parce qu'on ne me parlait que de temps et d'argent. Je voulais seulement faire des films pour rencontrer des filles. Je ne voulais pas perdre mon temps sur un plan et risquer ainsi de manquer un match de basket ou un souper entre amis. Ce qui est important pour moi, c'est ma famille et la clarinette. J'aurais sûrement fait de meilleurs films si j'avais été plus consciencieux et plus perfectionniste. »

Ben dis donc, j'aimerais ça être paresseuse de même. En passant, je n'ai pas eu le coup de foudre pour cette histoire de deux frères (Colin Farrell et Ewan McGregor) qui se font embarquer dans une histoire crapuleuse par leur oncle (Tom Wilkinson). Cela dit, un Allen mineur vaut toujours bien plus que bien des trucs sans personnalité qui envahissent chaque semaine nos écrans. J'irai le revoir dans de meilleures conditions.