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TIFF 2008: Coït interrompu

C'est
vrai, je ne vous ai pas écrit depuis deux jours… mais le coït interrompu auquel je
fais allusion, c'est la frustration que j'ai ressentie à la fin de la
projection de la première partie de L'Ennemi public no 1 de Jean-François
Richet
, inspiré de l'autobiographie de Jacques Mesrine, L'Instinct de mort.

Ma
frustration a redoublé lorsque Vincent Cassel, qui y tient avec beaucoup de
conviction le rôle de ce bandit notoire assassiné par quatre tireurs de la
brigade de la recherche et d'intervention en 1979, m'a dit qu'une présentation
spéciale de la seconde partie avait eu lieu le même jour. «Quoooooi?», comme dirait Marc Labrèche dans la
peau de la séduisante Brenda Montgomery.

Commençant
par le piège de la Porte de Clignancourt, où, au côté de sa compagne Sylvie
Jeanjacquot (Ludivine Saggnier), Mesrine fut transpercé de 19 balles, ce film
de Richet (Ma 6-T va crack-er, Assault on Preccinct 13), qui utilise en
abondance les effets de split screen, relate notamment la
spectaculaire évasion d'une prison québécoise de Mesrine en compagnie de Jean-Paul Mercier (Roy Dupuis). Outre ses braquages
et son ascension dans le monde interlope, on en apprend bien peu sur la
psychologie du bonhomme que Richet a eu la bonne idée de ne pas nous présenter
comme une figure héroïque.

Par
ailleurs, j'ai demandé à Richet s'il aurait voulu, à l'instar de Soderbergh
pour son Che, pouvoir présenter ses deux films en une séance: «Bien sûr, c'est
mon souhait. Évidemment, que vous soyez frustrée de ne pas avoir vu la suite me
fait plaisir, car c'est le but de donner envie au public de voir la seconde
partie. Dans celle-ci, on y suit la montée de Mesrine dans les milieux
d'extrême-gauche et son rapport avec les médias. Ce qui m'intéressait, c'était
de montrer ce qui s'était passé entre son retour de la guerre d'Algérie et son
assassinat.»

En
regardant sur Youtube de vieux reportages annonçant la mort de Mesrine, j'ai
remarqué qu'une fois sur deux, on prononçait le «s». Idem pour le
film et idem pour Vincent Cassel durant l'entrevue. Intriguée, je lui ai donc
demandé qu'elle était la bonne prononciation: «Il s'appelait Mesrine (ne pas
prononcer le "s"), mais les médias l'appelaient Mesrine en prononçant
le "s", ce qu'il détestait.» Affaire classée.

 P.-S.: J'ai des problèmes avec mon /$?&*()_ d'ordi, d'où l'absence d'images…