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Cinemania: La classe de Monsieur Desplechin

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Si
vous avez raté Un conte de Noël hier soir, rendez-vous à la projection de 11 h
30 ce vendredi. Si le cœur vous en dit, vous pourrez ensuite assister à la
leçon de cinéma qu'offrira le réalisateur Arnaud Desplechin à 14 h 30.

Un
conte de Noël
met en scène une famille dont la mère (Catherine Deneuve), qui
souffre d'un cancer, doit subir une greffe de moelle osseuse. Seuls son
petit-fils mentalement instable (Émile Berling) et son fils mal-aimé (Mathieu
Amalric
) sont de potentiels donneurs.

À
propos de cette famille dysfonctionnelle évoluant autour de cette mère au nom
de déesse, voici ce que le cinéaste m'a confié: « Junon
n'est pas une mère, c'est une fille comme l'étaient Irene Dunne, Marilyn Monroe
et Katherine Hepburn! Ce sont vraiment les femmes qui
sont au devant dans cette famille, les garçons y sont plus sombres, plus
timides, sauf Henri (Amalric), qui, des fois, gueule. Je crois que cela tient
au sujet : c'est Junon qui est malade. Du coup, je ne voulais pas qu'elle
soit la seule femme, je voulais d'autres femmes fortes autour d'elle. Il s'agit
vraiment d'un matriarcat où il y a une interversion des pouvoirs. Abel
(Jean-Paul Roussillon), le père, est gentil comme une maman, c'est lui qui fait
la vaisselle, les repas, s'occupe des petits, etc. Cela me plaisait de
déstructurer la famille. Dans la maison, il y a un portrait de la mère d'Abel,
qui était homosexuelle, or, le chef de la famille, c'était elle. De tout temps,
cette famille a été menée par une femme.»

 P.-S.: Eh oui, j'écris de la maison, alors pas de visuel, mon ordinosaure étant trop paresseux…