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FCIAT 2013 : Mémorable court

À mon arrivée à Rouyn samedi, j’ai appris que Mémorable moi de Jean-François Asselin (François en série, Les pêcheurs) venait de remporter le prix Télé-Québec et la bourse de 1000$ dans le cadre d’Espace Court, volet du FCIAT dédié au court métrage – l’an dernier, La faim de François Charette avait remporté la mise.

Évidemment, je mourais d’envie de le voir. Grâce à mon pusher de liens Viméo, dont je ne vous dévoilerai pas l’identité, j’ai enfin pu voir cet hilarant court métrage que j’avais raté à Toronto et à SPASM (j’ai bien cru que j’allais mourir de rire toute seule dans ma chambre d’hôtel).

Partant d’une prémisse joyeusement absurde, Mémorable moi raconte les tribulations d’un jeune homme (Émile Proulx-Cloutier) dont la survie est menacée si personne ne pense à lui. Afin de ne pas disparaître, il fait tout pour frapper l’imaginaire des gens qu’il croise. Ainsi, il se livre à quelques grossières indécences, collectionne les liaisons, multiplie les statuts Facebook de toutes sortes, publie des vidéos de chats sur YouTube, etc. Tout irait pour le mieux si sa petite amie (Sylvie De Morais) n’avait pas découvert ses agissements.

Hier soir, alors que je veillais en bonne compagnie à la Permanence – nom donné à la salle où se rencontrent les invités du festival – , plusieurs d’entre nous déplorions le fait que le cinéma québécois offrait trop peu de grandes comédies, c’est-à-dire, pouvant rejoindre un large public sans avoir à niveler par le bas.

Bénéficiant de la photo expressive d’André Turpin, du montage punché de Simon Sauvé et d’un récit sans temps mort où fusent répliques décapantes et gags visuels irrésistibles, Mémorable moi s’inscrit parfaitement dans cette veine-là. À quand un long métrage de Jean-François Asselin? On jase, là…

Sur ce, je vous quitte afin d’aller voir le dernier-né d’Emmanuel Mouret, Une autre vie. Au dire du distributeur Louis Dussault, ce film, qui met en vedette JoeyStarr, évoquerait l’univers de Jacques Audiard.

Au fait, si la tendance se maintient, il est fort possible que je découvre l’univers de Morasse Poutine ce soir. À suivre…