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Cinemania 2013 : La Bretagne de Bercot

Dans la dernière année, les cinéphiles québécois ont pu voyager en Bretagne par l’entremise de films y ayant été tournés : Cornouaille d’Anne Le Ny, Bowling de Marie-Castille Mention-Schaar, Les seigneurs d’Olivier Dahan et qui sait si j’en oublie pas quelques uns…

Aujourd’hui, à 12h45, et le samedi 16 novembre, à 16h45, Cinemania présente Elle s’en va, road movie d’Emmanuelle Bercot mettant en vedette Catherine Deneuve se déroulant… en Bretagne. Mais qu’est-ce qui pousse donc les cinéastes français à y planter leur caméra ces derniers temps?

« Je ne sais pas! Parce que c’est beau?, a lancé en riant Emmanuelle Bercot lors d’une entrevue téléphonique la semaine dernière. Je suis d’origine bretonne, j’ai donc toujours eu une affection très grande pour la Bretagne, c’est aussi simple que ça. C’est une région qui m’est très familière, mais je ne sais pas du tout s’il y a une tendance par rapport à ça dans le cinéma français. »

Dans Elle s’en va, Deneuve incarne une restauratrice qui part sur un coup de tête sur les routes de Bretagne après avoir reçu une mauvaise nouvelle. Au cours de son périple, elle s’arrête chez un vieil homme, Pierre Toulgoat, afin de savourer avec lui une cigarette. Lors de cette scène, l’une des plus émouvantes de ce tendre et singulier road movie, j’ai été surprise par l’accent de l’homme.

« Il a un accent breton qui tend un peu vers l’accent canadien, mais c’est un vrai Breton, jure la réalisatrice. Je cherchais un vieux monsieur sachant rouler des cigarettes; je l’ai trouvé grâce à la directrice de casting des non-professionnels. Cet homme vit sur une ferme comme il y a 100 ans; l’histoire qu’il raconte est sa propre histoire. Je crois qu’il n’a pas très bien compris ce que nous faisions, je ne suis même pas sûre s’il connaissait la dame blonde avec qui il parlait. Ce qui fait la magie de cette scène entre Catherine et lui, c’est qu’il s’agit d’une vraie rencontre. »