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Regard sur le nouveau Nightlife.ca

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Newad a lancé ce jeudi la nouvelle mouture du site Nightlife.ca; en même temps que la Charte! Ouch!

Développé à partir du même gabarit que plusieurs autres sites de l’écurie Newad (33Mag, Dose), Nightlife.ca propose un lecteur audio avec un choix de plusieurs playlists conçues par l’équipe et / ou des artistes (Sugar Sammy, Jimmy Hunt, Monia Chokri), un calendrier culturel, un répertoire d’établissements, des listes thématiques d’endroits à fréquenter à Montréal (meilleur burger, meilleure tersasse, etc.), des galeries photos et, même si ce n’est pas mentionné dans le communiqué de lancement, des chroniques, des nouvelles, des articles et des critiques (disques, restos…).

Visuellement, on remarque rapidement l’influence des sites de « nouvelle génération » à la Mashable ou Buzzfeed: utilisation importante d’images, fond blanc, pas vraiment de cadre principal (tout flotte), page d’accueil qui déroule durant des siècles, et affichage des contenus en ordre chronologique.

C’est le genre de site pour lequel ça passe ou ça casse car c’est généralement très chargé.

Ainsi, dès la page d’accueil, les sites comme Mashable ou Buzzfeed nous gavent de contenus, mais contrairement à Nightlife.ca, ils ne se contentent pas de nous les proposer sur la seule et unique base qu’ils ont été publiés récemment. En effet, on nous propose des contenus populaires (hot on BuzzFeed, par exemple), on regroupe les contenus similaires grâce à un système de catégorisation (Musique, Théâtre, Technologies, Lifestyle, etc.), on met beaucoup d’emphase sur le nombre de partage des articles sur les réseaux sociaux ou le nombre de views… Bref, on multiplie les canaux de communication et, dans le but de s’adapter aux différents types d’internaute, on tente de présenter simultanément plusieurs manières de naviguer..

Dans le cas de Nightlife, je dois avouer que le tout est beaucoup plus épuré et donc, à mon humble avis, visuellement plus agréable. En revanche, le fait que les contenus ne s’affichent pratiquement qu’en fonction de la date de publication est un énorme problème car on ne me propose aucune autre façon de trouver le type d’information qui m’intéresse plus particulièrement. Où sont les critiques de disques, par exemple? Et les critiques restos? Et la chronique du Détesteur de la semaine dernière? Le site souffre du syndrome Twitter: si tu n’étais pas là quand ça a été publié, tant pis pour toi! Un menu de navigation plus organisé et plus complet enrichirait de beaucoup la plateforme car, actuellement, tout le contenu est sous NEWS, soit la page d’accueil. Les plus aventuriers peuvent se rabattre sur l’outil de recherche mais, encore une fois, on ne propose aucune catégorisation dans les résultats. Par contre, tout n’est pas perdu car l’information existe, grâce aux tags; ce qui n’est pas la meilleure solution puisqu’un tag sert à décrire un contenu et non à le classifier, mais c’est déjà ça… Ceci dit, j’aime beaucoup le fait que le menu de navigation demeure dans le haut de la page même si l’utilisateur descend plus bas dans la page, notamment pour l’accès au lecteur audio et aux playlists.

J’ai aussi remarqué que plusieurs intégrations de contenus provenant de sites partenaires étaient placées parmi les contenus réguliers du site. Autre pratique très répandue sur les sites comme ceux mentionnés ci-haut. Les intégrations publicitaires en question sont certes identifiées visuellement, mais pas suffisamment car il peut s’avérer très frustrant, lorsque l’on recherche de l’information spécifique, d’être redirigé vers un site partenaire. Je comprends que le taux de clics est meilleur ainsi, mais le taux de rebond sur le site des annonceurs risque d’être un brin plus élevé. Il ne faut pas sous-estimé l’impatience des internautes. Je proposerais plutôt de mieux cibler les intégrations par rapport aux contenus qui les entourent et de bien identifier la relation entre la pub et la recherche et / ou le contenu. La pub deviendrait ainsi un surplus d’informations, un peu comme les Adwords de Google.

Parlant de pub, j’ai remarqué que, sur la page d’accueil, on ne retrouve aucune publicité standard IAB dans la première page-écran. Les agences de publicité seront conséquemment déçues de constater qu’elles ne pourront plus acheter d’habillage sur Nightlife.ca (arrière-plan + superbannière dans le haut et bigbox carré sur le côté). En revanche, on nous propose des formats de publicités surdimensionnées; ce qui peut s’avérer intéressant pour les annonceurs locaux, mais très chiant pour les nationaux qui ne pourront pas reprendre le même matériel que sur les autres sites. Au moment de mettre en ligne ce billet, Car2Go bénéficiait d’une telle publicité sur le site.

Maintenant, concentrons-nous sur les outils de services que nous propose le site. Premièrement, les playlists. Au début, j’avais un peu de difficulté avec le lecteur car je n’arrivais pas à visualiser les différentes playlists ailleurs que dans la section Écoute ça. Or, à force de naviguer, je me suis aperçu que les listes sont énumérées juste en haut du lecteur. Dès lors, j’ai trouvé que le tout était très convivial et facile à utiliser. Le seul hic, c’est qu’il existe de très nombreux sites de playlists dynamiques qui nous permettent de découvrir de nouveaux artistes. Parmi mes préférés: 8Tracks et Songza qui nous permettent d’écouter de la musique en fonction de notre état d’être. En effet, avec son service de conciergerie, Songza nous suggère quelques listes en fonction de ce que nous faisons dans le moment présent (cuisiner, travailler, s’entraîner, procrastiner avec des amis), et 8Tracks nous propose de la musique en fonction de deux mots clés de notre choix (90’s et Hiphop, par exemple). Dans le cas de Nightlife, on a opté pour la formule Espace.mu qui s’apparente plus à la radio traditionnelle. Néanmoins, l’outil est intéressant et j’aimerais le voir évoluer encore un peu à moyen terme.

Du côté des répertoires d’adresses, j’ai toujours trouvé que c’était le point fort de Nightlife.ca. Ça a même été une référence pour moi lorsque j’ai eu à refaire un annuaire d’établissements, il y a quelque temps. En effet, je trouvais intéressant de pouvoir raffiner et combiner différents critères. Puisqu’on ne change pas une recette gagnante, le répertoire est demeuré essentiellement pareil, mais il profite d’une meilleure visibilité.

Quant aux galeries photos, elles ont encore une place prédominante sur le site. Et avec raison, car cette section doit certainement générer plus de la moitié du trafic de Nightlife.ca. En effet,  que feriez-vous si vous étiez dans une galerie photos du Nightlife? Vous partageriez le lien sur Facebook, hein? Et, évidemment, plusieurs de vos amis iraient la voir… Ça fait pas mal de visites si on considère le nombre de galeries mises en ligne chaque semaine. Bref, une belle façon de générer du trafic social sur le site, ces galeries. Ce fut donc une excellente idée que de mettre de la publicité à même le diaporama et de changer la bannière à toutes les trois photos.  Si j’étais François Legault, je dirais qu’il s’agit d’un bon coup de Nightlife, mais que, pour ma part, je frapperais encore plus fort en changeant la publicité à toutes les photos!

Quant au calendrier, rien à dire. Il est certes relativement sommaire, mais je crois qu’il s’agit plus d’une sélection éditoriale (et peut-être publicitaire), et non d’une liste exhaustive d’événements comme c’est le cas sur Camuz.ca, par exemple.

Enfin, chapeau bas pour l’effort mis sur l’aspect Web responsive qui adapte la disposition du site en fonction de la résolution d’écran de l’internaute, et propose ainsi une version différente sur un écran d’ordinateur, sur un téléphone, et sur une tablette. Il faudrait simplement ajuster le thème « tablette » car, sur mon iPad, l’affichage n’est pas optimal.

Maintenant, à court terme, un travail de redirection s’impose car il n’est pas rare de se cogner le nez sur une page d’erreur (la page avec le chien). Plusieurs pages clés ont disparu et Google risque de ne pas apprécier… Aussi, je dois dire que j’ai été très étonné de constater la faible utilisation des médias sociaux sur le site. On retrouve certes les boutons de partage de base, mais rien de plus. Il aurait été intéressant d’utiliser, par exemple, les commentaires Facebook, l’embed de timeline Twitter en fonction des hashtags, la liste des articles recommandés par les amis Facebook… Bref, un peu comme le HuffingtonPost, mais en beau…

Coup de coeur: le Web responsive

Coup de masse: la catégorisation des contenus