Musique

Retour de son : Aston Villa

Le 1er septembre, au Liquor Store
Bien que leur deuxième album, Extraversion, ne sera disponible au Québec que dans quelques semaines, les Français d’Aston Villa se sont permis une petite visite de courtoisie dans le cadre d’un show gratuit au Liquor Store. Mais pour savoir exactement à quoi ressemblera le rock d’Extraversion, il faudra attendre l’album car le quintette avait choisi pour cette soirée de se faire plaisir et de donner une prestation semi-acoustique. Sur le coup, on a pu penser que c`était une décision osée car on savait qu’Aston Villa s’était bâti une solide réputation par ses seuls concerts enflammés. Par contre, ce choix s’est avéré fort approprié étant donné l’ambiance (plutôt tiède) et la petitesse de la salle. Pendant près d’une heure, Aston Villa n’a pratiquement pas ralenti la cadence et a enchaîné avec une étonnante simplicité autant d’anciennes que de nouvelles chansons à saveur pop-rock, axées sur les guitares (façon Les Innocents), au son texturé et accrocheur. Une performance aussi dynamique et honnête laisse transparaître une grande aisance sur scène et il serait donc très intéressant de revoir Aston Villa sous un jour plus électrique dans le futur. (J.-F. D.)

***

One Ton
le 4 septembre, au Kashmir
Il y avait quelque chose de particulier dans l’air ce soir-là. Ce je-ne-sais-quoi qui précède les concerts mémorables, ceux qui vous jettent par terre et qui vous donnent l’impression d’assister à quelque chose d’«historique». C’est arrivé pour les Respectables, les Cherry Poppers, les Soul Attorneys et les Secrétaires volantes, entre autres. On se dit qu’après une performance pareille, le groupe est prêt à passer à une étape supérieure et «accote» n’importe lequel autre band de sa génération.

One Ton, que je voyais pour la quatrième fois, a donné un spectacle de ce calibre. Finies les errances et les approximations, place au professionnalisme. Le groupe a bénéficié de l’expérience scénique acquise cette année, et ne se sent plus obligé de trop en mettre. Byron s’éclate toujours, mais son jeu de guitare est plus appliqué; idem pour Cristobal, qui martelle sa batterie avec la précision d’un métronome. Quant à Zita, dont la voix a pris davantage d’amplitude, elle n’a plus cet air de petite fille perdue dans l’espace. L’ajout de l’inventif D.J. Nerve derrière les platines et la verve du rappeur Simon font de One Ton un groupe à part entière. Et tout un groupe! (F.T.)