Musique

Tricky Woo : Vente de garage

Depuis la sortie de leur troisième album, Sometimes I Cry, Tricky Woo écume les routes afin de partager avec nous leur enthousiasme pour la musique punk-rock à saveur sixties débordante de bonne humeur. «La tournée se déroule bien. On ne s’attendait pas à avoir beaucoup de monde aux spectacles. C’est plaisant parce que les tournées précédentes (pour les albums Rock And Roll Music Part One, en 97, et The Enemy Is Real, en 98) n’avaient pas attiré autant de gens», affirme le guitariste Adrian Popovitch.

Une situation qui ne devrait plus se reproduire si l’on en croit l’engouement du public et des médias pour le plus récent disque du groupe. En effet, Sometimes I Cry a débuté en première position sur le palmarès des radios collégiales (Canadian College charts) et y est resté pendant sept semaines. De plus, il a permis au groupe de faire une entrée remarquée aux États-Unis.

Cela dit, le groupe – composé du chanteur Andy Dickson, du bassiste Eric Larock, du batteur Pat Conan (Sasha Roiz a quitté son poste il y a un an pour se concentrer sur la gérance de Tricky Woo: «Il en avait assez du style de vie des tournées. Tu sais, dormir sur le plancher et autres détails dans le genre…») et d’Adrian – n’est pas trop impressionné par cet intérêt subit. «C’est bien de lire des critiques positives, mais ça ne nous fait pas grand-chose! On fait ce qu’on aime depuis 96, et c’est la première fois que les gens nous témoignent de l’attention.» Un intérêt qui s’explique facilement, selon Adrian: «Il y a un manque de musique rock en ce moment, et les gens veulent à tout prix en entendre. Si on était un autre groupe de post-rock, on ne retiendrait probablement pas la même attention.» Cela dit, Adrian ne croit pas qu’il y ait actuellement une résurgence de la musique de guitare. «Mon compte en banque le prouve», plaisante-t-il.

Mais ce constat ne fait pas peur à Tricky Woo, qui a bien l’intention de continuer à carburer au garage-rock. De quoi alimenter leur réputation de bêtes de scène. «Bien sûr, on se donne toujours à 100 % en spectacle. On se fait plaisir et, parfois, on surprend le public, mais notre réputation est un peu surfaite. Une fois, Andy a enlevé ses vêtements sur scène et depuis, les journalistes disent qu’il est exhibitionniste. Mais ce n’est pas vrai; c’est arrivé seulement une fois! Les gens viennent aux concerts et s’attendent à le voir se déshabiller, mais ça n’arrivera plus, on n’est pas les Rockbitch!»

Le 20 septembre
Aux Foufounes électriques
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