Kaliroots : Les racines du bien
Musique

Kaliroots : Les racines du bien

À palper l’intérêt qui se développe autour de la formation Kaliroots depuis la parution de son premier album Roots Rock Kébec, la première question qui me vient à l’esprit en interviewant Jean-Sébastien Girard, claviériste et arrangeur est: où risque-t-on de retrouver Kaliroots dans cinq ans? «Partout à travers le monde!» réplique-t-il sans fausse modestie. «Aux États-Unis, sur le site MP3, on a déjà vendu dix-neuf copies et obtenu 26 000 téléchargements depuis le 6 septembre; le site a également affiché une critique dithyrambique de Roots Rock Kébec de quatre étoiles! Le potentiel de vente américain est bel et bien là: j’ai eu plus de soixante courriels des États, des gens qui capotent ben raide, qui veulent savoir quand on va faire des tournées, etc.» Voilà un marché qui ne demande qu’à être exploré et exploité…

En Europe – et on pense à la connexion Pierpoljack qui, de toute évidence, a formé de nouveaux adeptes -, le reggae a également le vent dans les voiles. «Un membre de Massilia Sound System me disait que, là-bas, c’est puissant le reggae, c’est vivant ben raide, pas comparable à ici», d’après Jean-Sébastien. Kaliroots trime dur depuis sa formation, ne laissant jamais passer plus de quatre mois sans se produire sur une scène majeure. Mais le claviériste déclare: «C’est comme s’il ne s’était rien passé depuis trois ans comparativement à ce qui se passe maintenant; on n’a jamais vu autant d’affaires bouger. L’album est paru il y a deux mois, on dirait que ça fait un an!»

Quelques compagnies québécoises (dont un des grands bonzes de l’industrie) ont fait des offres bien alléchantes à la formation durant les derniers mois. La plupart adoptent une stratégie visant à développer le marché québécois, canadien, puis européen. Certaines (dont le bonze en question) voient l’Europe pour tout de suite, puisque les Québécois s’y rendent déjà bien visibles. Donc, deux carrières et deux styles distincts se dessinant pour le groupe? «Idéalement, ce serait bien de pouvoir présenter tout notre matériel partout», d’après Jean-Sébastien.

Le matériel en question, un répertoire total de trente-huit tounes, contient une foule de nouvelles compositions marquant une évolution constante: textes légèrement plus anglophones que francophones, nouvelle tendance ska pour quelques pièces, influence dancehall pour quelques autres. «En jouant avec des groupes ska locaux, on s’est rendu compte que cette tendance se mariait bien au style Kaliroots, puisqu’on a une section de cuivres. D’ailleurs, on n’arrête pas: on sort deux tounes tous les trois mois, depuis trois ans!»

Alors que le Québec découvre à peine Roots Rock Kébec, Kaliroots a très hâte de présenter ses nouvelles compos au Medley vendredi, et à Coup de coeur francophone, le 5 novembre au Lion d’or. Et si vous n’avez pas encore découvert Kaliroots… dépêchez-vous de le faire avant que les Américains ou les Français ne s’en accordent le crédit.

Le 22 octobre
Au Medley

Le 5 novembre
Au Lion d’or
Voir calendrier Jazz, Blues, etc.