Megadeth : À leurs risques et périls
Musique

Megadeth : À leurs risques et périls

Quelques semaines avant le lancement de Risk, en août dernier, les membres de Megadeth étaient déjà fort occupés à en faire la promotion auprès des médias. Question de préparer leurs fans au style plus accessible (certains diront moumounes) de leur neuvième album? «Oui et non», assure le bassiste David Ellefson. En fait, le style de Risk est une évolution naturelle pour Megadeth qui espère ainsi faire découvrir sa musique à un nouveau public.

«Risk est notre huitième album studio. Ce n’est pas comme si on avait enregistré sept disques métal avant de changer radicalement de direction musicale. Au contraire, notre évolution vers un genre moins lourd s’est faite graduellement. Ainsi, personne ne peut nous accuser d’avoir vendu notre âme à un son commercial, plaisante David. Après huit albums, on ne pouvait pas se contenter de reproduire éternellement Killing Is My Business… And Business Is Good (1985) et Peace Sells… But Who’s Buying? (1986). Comme la Terre tourne, la musique et la vie des gens qui la composent changent continuellement. On ne fait pas exception à cette règle», affirme le bassiste, comme si cela expliquait pourquoi les douze morceaux de Risk sont plus mélodieux et modernes que jamais auparavant.

En fait, c’est plutôt une affaire d’influences qui évoluent et de désir de s’améliorer en tant que musiciens. «On a tous (Dave Mustaine, voix et guitare; Marty Friedman, guitare, et le nouveau batteur, Jimmy De Grasso) grandi en écoutant du heavy métal. Cela dit, pour améliorer notre technique, il faut s’ouvrir à d’autres styles. Pour ma part, j’écoute autant les classiques du rock que du country, du métal ou de l’alternatif, avec une préférence pour Kid Rock (même s’il napprécie pas particulièrement la vague rap métal qui fait rage en ce moment). Il faudrait être vraiment malhonnête pour affirmer que notre exposition à différents genres n’a aucune influence sur notre inspiration», assure David. Il ajoute que l’addition d’arrangements électroniques (Insomnia, Crush’Em, I’ll Be There) était prévisibles. «Depuis nos débuts, on essaie de suivre les tendances afin de sonner le plus moderne possible. De même, on utilise les technologies pour enregistrer un produit de qualité. Sur Risk, ça se traduit par l’utilisation d’arrangements électroniques, un univers qu’on n’avait jamais exploré. Ça s’est avéré très agréable», assure-t-il avec conviction. D’ailleurs, il ne craint pas vraiment la critique des fans. «J’espère qu’ils diront que Risk n’est pas comme nos disques précédents. Parce que s’ils disent que Megadeth n’a pas changé, pour moi, ça voudra dire qu’on recule au lieu d’avancer! Malheureusement, certaines personnes ne l’aimeront pas. Mais, habituellement, quand un changement survient, s’il est présenté de façon honnête et avec goût, il plaît à une toute nouvelle vague d’auditeurs.»

Autre signe du temps qui passe et du changement: au cours de l’été, Dave, Marty, Lars Ulrich (batteur) et James Hetfield (voix, guitare) de Metallica ont été vus ensemble après un concert, en Angleterre. «Les médias ont parlé de réconciliation: mais il n’y a plus d’animosité ou d’hostilité entre Dave et Metallica depuis plusieurs années. Toutefois, je suis heureux que maintenant la presse dise des choses positives concernant les relations entre Metallica et Megadeth. Ça n’a pas toujours été le cas et, selon moi, cela ne faisait que jeter de l’huile sur le feu», conclut David.

Le 5 novembre
Avec Static-X
Au Métropolis