Musique

Notes : Matt Herskowitz

On observe depuis quelques années un resserrement dans les collaborations entre les nouveaux jazzmen montréalais et new-yorkais. Shamus Blake, Kevin Hayes (Scofield) et Kurt Rosenwinkel (Tim Hagans) se sont ponctuellement intégrés aux formations du pianiste Daniel Thouin, tandis que, samedi prochain, le pianiste new-yorkais Matt Herskowitz sera accompagné du contrebassiste Arnold Ludvig et du batteur Martin Auguste (Charles Papasoff). Herskowitz connaît bien le Québec pour y avoir fait une tournée avec l’Ensemble contemporain de Montréal et avoir enregistré le Concerto de piano no 2 de Glazounov avec l’Ensemble I Musici, en 1998, preuve inéluctable de son (fort) penchant pour la musique classique. Une évidence criante, lorsqu’on écoute Lucid, son premier effort sur disque. La facture est légère, circonscrite autour de Gershwin et Brubeck, pour établir un point de comparaison. Des diplômes plein les poches, des récitals un peu partout à son actif, notre missionnaire du tandem musique de chambre-composition jazz aime les défis: «C’est certain qu’en m’initiant depuis peu au jazz, le côté improvisation de mon jeu y a gagné, confie le pianiste, joint chez lui, à New York. Ma musique est un crossover, je l’admets d’emblée. Inconsciemment, j’ai pensé à Rachmaninov et Schubert en écrivant plusieurs pièces de l’album, probablement à cause de leur côté romantique, tout en m’inspirant du travail au piano de Bill Evans et Keith Jarrett. C’est drôle que tu mentionnes Dave Brubeck parce que j’ai écrit spécialement pour lui une variation pour piano et orchestre qui l’a enchanté. Dorénavant, lui et moi correspondons régulièrement.» Le 30 octobre, au Cabaret du Saint-Sulpice. (Claude Côté)

Marie-Claire Séguin
On ne peut que s’incliner devant le talent de la chanteuse Marie-Claire Séguin, certainement l’une des plus belles voix féminines au Québec. Elle reprend son spectacle Et Butterfly…, cette semaine à l’Espace Go, une salle qui convient parfaitement à ce type de spectacle-concept. Du 3 au 6 novembre, à l’Espace Go. (Laurent Saulnier)

Desjardins, Landriault, Mellowmood
Comme s’ils étaient un peu passés de mode, les spectacles-bénéfice sont de plus en plus rares. Celui-ci vaut la peine d’être mentionné. Au profit du Comité des sans-emploi Montréal-Centre, vous retrouverez, sur la scène de la salle Salaberry, Richard Desjardins, Landriault (notre vieil anarchiste favori), Mellowmood (qui donne dans le reggae) ainsi qu’une invitée-surprise. Mentionnons que «le Comité des sans-emploi ne demande (donc ne reçoit) aucune subvention de l’État, ce qui le rend plus libre dans ses actions contre la pauvreté, la misère et toutes autres formes d’oppression et d’exclusion». Les personnes à faible revenu et sans emploi ne déboursent que 5 $, alors que la contribution des travailleurs et travailleuses est fixée à 15 $. Le 4 novembre, à la salle Salaberry (1710, rue Beaudry). (Laurent Saulnier)

Au Sona ce week-end
La fin de semaine de l’Halloween est habituellement un week-end chargé dans les clubs de la ville. Au Sona, on ne lésine pas sur la dépense. Vendredi, le 29, on reçoit des maîtres du drum’n’bass, Grooverider et Fabio, dans la grande salle, qui ouvrira, pour l’occasion, beaucoup plus tôt, c’est-à-dire autour de minuit. Le même soir, dans le lounge dédié au hip-hop, le Sona accueille un des rappeurs canadiens qui fait le plus parler de lui, et que l’on a pu voir en première partie de GangStarr, récemment au Spectrum: Choclair, qui lance son nouveau compact, Ice Cold.

Le lendemain, 30 octobre, le Sona fête l’Halloween avec DJ Pierre de Chicago (un des pionniers de l’acid house) et DJ Oliver El Rocky, venu directement du Mexique pour célébrer El Dia de Los Muertos, dans un environnement créé spécialement pour l’occasion par Carlito Dalceggio, qui avait conçu El Circo Del Bazuka, lors du dernier Festival Juste pour rire, ainsi que les soirées Free Bamboo Butterfly, au Sona. S’il n’y a pas de code vestimentaire obligatoire, on suggère cependant de porter du blanc. Pourquoi? Vous le saurez samedi soir… (Laurent Saulnier)

Cyclefly et Santeria
Les amateurs de rock seront gâtés au Jailhouse cette semaine puisque Santeria (que l’on peut rarement voir dans une salle de cette dimension) et Cyclefly (dont le premier album, Generation Sap, a été réalisé par la réputée Sylvia Massey) partageront l’affiche le 3 novembre. Préparez vos bouchons! (Laurent Saulnier)

Static-X est en première partie de Megadeth, le 5 novembre, au Métropolis.