Musique

Notes : Plein la vue

Après avoir privilégié le seul aspect sonore lors de leur série acousmatique Rien à Voir, les gens de Réseaux virent capot et proposent une nouvelle série nommée Plein La Vue. Chose rare dans le monde de l’électroacoustique, de vrais de vrais musiciens accompagneront la batterie de bandes magnétiques et de hauts parleurs habituels. L’un des rares musiciens de la scène actuelle à flirter avec l’électro, René Lussier grattera les cordes de sa guitare et fera chanter son fameux daxophone (pour lequel il a également composé l’une des pièces en compagnie de Gilles Gobeil). Jacques Drouin sera assis au piano pour une oeuvre de Robert Normandeau et sera rejoint par Julien Grégoire aux percussions pour l’interprétation d’une oeuvre pour bandes et instruments de Luc Ferrari. Pour une fois, un spectacle d’électro qu’on pourra aussi regarder. Au Théâtre La Chapelle, les 4, 5 et 6 novembre. (Nicolas Tittley)

Elektra
Du 4 au 13 novembre, à l’Usine C, l’Association de création et de recherche électroacoustiques du Québec (ACREQ) présente l’événement Elektra, une célébration en musique et en images. On fera la part belle aux nouvelles technologies; mais, à première vue, la programmation semble plus intéressante que celle que nous a servie le Media Lounge cette année. Elektra se veut éclaté et résolument moderne, et la musique (techno, acousmatique, électroacoustique, bruitiste) y joue un rôle prépondérant. Parmi les oeuvres à signaler, mentionnons POL, une projection hallucinée du groupe Granular Synthesis (12 et 13 novembre), sorte de scratch vidéo épileptique mettant en vedette la voix et le visage démoniaques de l’inquiétante Diamanda Galas. Fortement déconseillé aux personnes à la santé fragile. Dans le genre rentre-dedans, le pape du mouvement néoïste, Istvan Kantor (alias Monty Cantsin) fera aller ses classeurs motorisés dans un formidable raffut métallique (le 4 novembre). Côté musique techno, plusieurs D.J. (Pfreud, Mateo et Pheek, Dr. P(r)axil et Neurom) feront durer le plaisir jusqu’aux petites heures). Et, bien qu’Elektra se tourne vers le nouveau millénaire, on ne manquera pas de saluer au passage quelques grands innovateurs du siècle qui s’achève, notamment le compositeur français Pierre Henry, dont on présentera la célébrissime Messe pour un temps présent, dont le titre résume à lui seul l’esprit de cet événement. (Nicolas Tittley)

Broken Hope
Le cinquième album de Broken Hope, Grotesque Blessings, paraît sous le signe de la nouveauté; nouvelle compagnie de disques, Murder Music et ses nouveaux membres, Sean Baxter à la basse, Dwayne Timlin (également dans le groupe Sarcofagus) à la batterie et Scott Creekmore (batteur de Numbskull) à la voix.
«C’est un peu comme un nouveau départ pour Broken Hope. L’énergie est positive car les gars sont heureux de jouer du death metal et prêts à faire ce qu’il faut pour que ça marche», assure le guitariste et fondateur du groupe, Jeremy Wagner. Il précise que les fans des précédents disques ne seront pas déçus par Grotesque Blessings puisqu’il représente l’album le plus complexe et sauvage enregistré jusqu’alors. «L’essence de BH est toujours la même; le guitariste Brian Griffin et moi avons toujours été responsables de notre son.». Il précise toutefois que c’est le chanteur Joe Ptacek qu’on entend sur l’album, tandis que la batterie et la basse ont été enregistrées par des musiciens de studio. Le 9 novembre, aux Foufounes, avec Amniorrehexis et Slice. (Christine Fortier)