Fortin-Léveillé : Deux par deux
Musique

Fortin-Léveillé : Deux par deux

Le duo Fortin-Léveillé, surtout occupé par son projet de quatuor avec Michel Donato et Marin Nasturica, reprend du service. Du moins, il retrouve sa forme originale le temps d’un rare concert au Centre culturel Pauline-Julien.

Guitaristes classiques, Luc Fortin et Richard Léveillé avancent côte à côte sur une route bordée par les rythmes du monde depuis 1987. De leur collaboration sont nés cinq albums, dont le dernier s’intitule Valse d’automne (2001). Pris par leur projet de quatuor et par leurs occupations professionnelles personnelles – Léveillé réalise une tournée avec les Jeunesses musicales du Canada tandis que Fortin travaille comme président de la Guilde des musiciens et des musiciennes du Québec -, les artistes consacrent un peu moins de temps à leur duo.

Les concerts où les deux hommes montent seuls sur scène deviennent presque des événements. "Un duo de guitares… si tu veux en vivre, il faut que tu pédales!" s’exclame Richard Léveillé. Il poursuit: "On en a fait moins qu’avant, effectivement. C’est par choix, je pense. Ce qu’il faudrait faire peut-être, c’est s’asseoir et sortir un autre album en duo. Mais, là, c’est aussi agréable de jouer à quatre, avec un accordéon et une contrebasse. On a travaillé à deux longtemps, Luc et moi, quasiment une quinzaine d’années."

Attirés par de nouveaux territoires musicaux, les guitaristes n’ont heureusement pas encore perdu le plaisir de jouer ensemble. Lors de leurs rares spectacles, ils rassemblent leurs petites perles ensoleillées, des pièces issues de leurs cinq albums (Tranquilidade, Soleil, Avenida Café, Tropical Norte, Valse d’automne) ainsi que quelques classiques. "Je dirais qu’il y a plus de la moitié du répertoire que l’on décide avant le concert. On se dit ce qu’on va jouer, puis on répète chacun de notre côté. On se voit une fois et, normalement, c’est réglé, comme ce sont des pièces qu’on joue depuis longtemps. Mais on se met aussi quelques défis: on sort des pièces qu’on n’a pas jouées depuis longtemps", dit Léveillé en riant. "Et étant donné que nos pièces ne sont pas toutes écrites, il faut faire travailler les oreilles!"

Le 22 avril à 20h
Au Centre culturel Pauline-Julien
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