Les Shirley : Un vent de fraîcheur
Musique

Les Shirley : Un vent de fraîcheur

Le Grand Bouillonnement, c’est un nom d’événement idéal pour illustrer l’effervescence de la scène musicale dite "underground". Parmi les groupes en devenir qui y seront, on retrouve Les Shirley, avec son post-western-stoner-rock dompteur d’asphalte.

Pourquoi Les Shirley? C’est la première question qui s’impose, lorsqu’on interroge la formation originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, mais établie depuis trois ans à Montréal: "La fameuse question", répond d’ailleurs le batteur Hugo Lachance. "À nos débuts (il y a quatre ans), on faisait du rock’n’roll standard, pas aussi élaboré que le son qu’on retrouve sur Mescaleros. On a choisi Les Shirley pour différentes raisons: c’est accrocheur, différent et kitsch, en plus d’être un hommage à toutes les Shirley", énumère Hugo. Le guitariste Martin Lamontagne renchérit: "C’est aussi un clin d’oeil aux Shirley de Lucien Francoeur (Le rap-à-Shirley) et au groupe des années 70 J’ai vendu mon char, qui avait une chanson intitulée Shirley", dit-il. Il ne faut pas non plus oublier Shirley Théroux.

Mescaleros est décrit par le groupe, complété par le chanteur-guitariste Frédéric Laforge, le guitariste Jean-Philippe Villemure et le bassiste Éric Burman, comme un road trip les ayant conduits de Saint-Prime jusqu’au soleil du Mexique. Hugo et Martin avouent cependant qu’ils n’ont pas parcouru tout ce chemin avant d’enregistrer Mescaleros: "L’idée de décrire l’album comme étant un road trip musical vient de la musique et des textes de Frédéric, qui sont très imagés et évocateurs. Frédéric, Éric et moi, on a étudié en arts visuels, et par extension, on compose nos chansons comme on élabore un projet en art visuel. On cherche à créer des ambiances", explique-t-il.

Le stoner-rock est bien présent sur Mescaleros, mais le territoire musical visité par Les Shirley est beaucoup plus vaste: les airs de Renaud, Mötley Crüe, Frank Zappa, Portishead, Radiohead, Yes, Pink Floyd, le métal et le punk-rock ont aussi marqué leurs oreilles, mais encore: "Fred et moi, on aime le hip hop. Certaines rythmiques de Fort Lauderdale et de Les Vieux viennent de l’influence du hip hop, du trip hop et du drum’n bass. Cela dit, Fred ne rappe pas sur les chansons", nous rassure Hugo.

Le désir des Shirley de ne pas se limiter ne s’arrête pas à la musique. Ceux et celles qui souhaitent leur voir la bouille doivent absolument assister à l’un de leurs concerts: "On n’essaie pas de jouer les mystérieux avec nos photos de têtes de mort. C’est juste que ça fait partie du trip visuel", affirme Hugo. "On n’a pas envie de prendre la pose", ajoute Martin. Le groupe est toutefois prêt à faire des compromis, c’est pourquoi Les Shirley lanceront bientôt des photos inspirées de la démarche visuelle du chanteur, qui consiste à prendre les photos des sujets et à redessiner par-dessus à l’ordinateur. D’ici à ce que ces nouvelles photos fassent leur apparition, on pourra voir Les Shirley en chair et en os dans le cadre du Grand Bouillonnement, une initiative que les gars approuvent avec conviction: "On espère que la réponse du public sera bonne, car les groupes à l’affiche méritent d’être mieux connus", conclut Martin.

Le Grand Bouillonnement, le 27 juillet
Au Lion d’Or, avec Archigéant, Télémaque, Le Husky et Navet Confit, et le 28 juillet, avec Avec pas d’casque, Le Nom, Les Shirley et El Motor
Voir calendrier Rock / Pop