Musique

Black Eyed Peas, Phoenix, Michel Desproges chante Gaston Couté : Brèves Musique 2006-09-07

Black Eyed Peas

Amorcé sur Elephunk en 2003 et concrétisé l’an dernier avec la parution de l’inégal Monkey Business, le virage pop mainstream des Black Eyed Peas déstabilisa certains fans de la première heure, habitués à des propos plus engagés et à des échantillonnages recherchés. Tout de même, le compact (truffé de featurings allant de Sting à Justin Timberlake) gagna une légion de nouveaux adeptes et assura à la troupe de will.i.am et apl.de.ap un succès commercial à l’échelle planétaire. Moins éclectiques qu’à leurs débuts, mais faisant toujours preuve d’un sens du groove implacable, les anciens protégés du regretté Eazy-E savent mettre le feu à une salle et l’ont prouvé depuis les dix dernières années. Reconnus pour leurs prestations décapantes, les Peas s’arrêtent le 12 septembre au Centre Bell. Climat festif et avalanche de hits récents à prévoir. (S. Martel)

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Phoenix

Pas moins de trois jours après le dernier concert de la tournée Alphabetical, le quatuor français Phoenix se lançait dans l’élaboration d’It’s Never Been Like That (Arts&Crafts, 2006). "On allait entrer en studio sans aucun morceau d’écrit, alors on savait que le choix de l’endroit allait être déterminant, confie le guitariste Laurent Brancowitz quant au choix d’une ancienne radio d’État est-allemande. On savait que Berlin était une ville différente, empreinte du sentiment que tout est possible…" Moins axée sur les claviers et davantage sur les guitares, la nouvelle mouture pop-rock n’est toutefois pas venue sans heurt. "Une certaine forme de vertige, oui, admet Laurent. On avait fait les albums précédents dans des conditions de maîtrise totale alors on voulait quelque chose de plus naïf, de plus instinctif cette fois-ci, d’où cette formule de prise de risques maximale. Mais il y a eu quelques moments de panique; il ne faut pas faire ça normalement!" rigole-t-il. En concert le dimanche 10 septembre à 21 h au Club Soda. (P. Ouellet)

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Michel Desproges chante Gaston Couté

Gaston Couté était un formidable poète originaire de la Beauce française qui vécut à la fin du 19e siècle. Auteur de textes sociaux, engagés, satiriques, il écrivait dans un patois étrangement très proche du langage populaire québécois. Une langue belle, drue, imagée. Il disait ses vers dans les cabarets parisiens. Une plaque commémorative dans Montmartre porte aujourd’hui son nom. Depuis sa mort, plusieurs chanteurs ont transformé ses poèmes en chansons. Qu’on pense à Piaf, Jacques Douai, Gérard Pierron et même Bernard Lavilliers. Un point commun: la ferveur, l’envie de faire partager sa passion pour cette oeuvre fulgurante. C’est désormais au tour de Michel Desproges de s’y coller, avec sa guitare acoustique, et il le fait merveilleusement. Au Lion d’Or, le 7 septembre. (F. Hébert)