Daniel Myssyk : Une passion qui dure
Musique

Daniel Myssyk : Une passion qui dure

Le chef Daniel Myssyk lance la huitième saison de son ensemble, Appassionata, en présentant son premier disque et une programmation qui couvre large.

Au moment où il entame sa huitième saison, l’ensemble instrumental Appassionata atteint un statut comparable à celui de plusieurs autres ensembles montréalais qui sont bien installés et sur lesquels on peut compter pour offrir des saisons qu’il fait bon suivre. Joint chez lui, en Virginie ("un État qui a "flippé", et qui est bleu maintenant!"), où il était récemment nommé directeur des activités orchestrales de la Virginia Commonwealth University de Richmond, le directeur artistique de l’ensemble acquiesce, souriant: "Les choses se mettent en place pour nous. L’année dernière, on a eu du financement des trois conseils des arts, et ça se poursuit cette année, alors on fait vraiment un pas en avant! Et ça nous donne l’occasion de produire notre premier disque, qui pourra nous servir de carte de visite à l’étranger." Ce disque, paru chez Fidelio (une étiquette qui soigne jusqu’à l’excès ses enregistrements, conçus pour audiophiles), présente des oeuvres de Janácek, Lekeu, Grieg et Mozart, dans un programme, intitulé Idyla, qui illustre la passion qu’évoque le nom de l’ensemble.

Le disque sera lancé par deux concerts (même programme) les 20 et 22 novembre au Château Dufresne (le premier des deux est un concert-bénéfice avec cocktail dînatoire, tandis que le second est "grand public"). "Le public sera invité à visiter le lieu avec un guide et les compositeurs seront associés à certaines pièces du Château", explique le chef. Le concert s’intitule Promenade à Venise, et l’on pourra y entendre des oeuvres de Locatelli, Tartini et Vivaldi, en plus de Mozart, dont le premier mouvement de la Serenata notturna saluera le lancement du disque de l’ensemble. Le soliste invité pour ce programme est le jeune violoniste Jean-Sébastien Roy, Prix d’Europe 2006, qui flattera les cordes de son Stradivarius (le "Windsor Weinstein" de 1717, prêté par la Banque d’instruments de musique du CAC) dans Les Trilles du diable de Tartini et L’Automne de Vivaldi.

Le lendemain, 23, c’est une autre configuration d’Appassionata, qui est à la base un ensemble à cordes, qui sera à la Maison des arts de Laval pour une Promenade en Russie où l’on pourra entendre L’Histoire du soldat, de Stravinski, avec le narrateur Guy Beausoleil (qui a aussi adapté le texte de Ramuz). "C’est un projet que nous avons conçu pour le réseau des écoles, un secteur d’intervention qui nous est cher, mais l’oeuvre peut être appréciée par tous, bien sûr." On pourra revoir cette interprétation à Montréal en mars prochain dans le réseau des maisons de la culture.

Plus tard dans la saison, on pourra découvrir une autre facette d’Appassionata, soit sa prédilection pour le métissage musical, alors que, dans une Promenade à Dakar, on pourra entendre une création de René Orea-Sánchez, commandée par l’ensemble grâce à l’appui de la CDEC Centre-Nord. On y reviendra, et d’ici là, on ira se promener au Château.