FIMU : Musique de chambre
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FIMU : Musique de chambre

Présenté désormais une fois par an, le FIMU orchestre les activités de sa 15e édition autour du thème "Des sculpteurs de sons".

Les éditions du Festival international de musique universelle (FIMU) se suivent, mais ne se ressemblent pas. Normal, puisque l’événement cherche à surprendre, voire à stimuler la création. Mais avec son concept "Des sculpteurs de sons", le FIMU semble plus que jamais s’être raffiné. Réalité ou simple impression?

"Chaque événement est complètement différent, explique Francis Arseneault, fondateur du festival. Le dernier s’appelait "Bordel de Pâques". C’était bordélique: il n’y avait pas d’animation, ça se passait dans toutes les salles en même temps et les participants allaient sur scène quand ils le voulaient… Si je compare à celui-là, oui, ça s’est raffiné. Là, ce sera vraiment le silence. On va s’asseoir et on va écouter. Ça va être très cérébral comme approche. Toute la soirée sera pas mal comme ça, à l’exception de la prestation de François Gourd, qui est un "foulosophe" (rires)."

Ce coloré personnage, qui est l’un des cofondateurs du cabaret Les Foufounes électriques à Montréal, Arseneault se dit très heureux de le recevoir dans le cadre de son événement multidisciplinaire. "Il a fallu que je m’y prenne à plusieurs reprises pour le convaincre de venir. Mais c’est le genre d’événement qu’il organise et auquel il aime bien participer. Alors, ça a marché! C’est lui qui va animer la première heure du festival. Il va nous faire une "ventouse en chair" ou lieu d’une vente aux enchères. Ce sera complètement éclaté!"

Outre la performance du "niaisologue", le FIMU recevra de nombreux musiciens (Luc Boissonneault, Jean-François Blouin, Émilie Girard-Charest, Gabriel Dharmoo, Guy Buckley, Andrea Jane Cornell, Sébastien Dulude, Francis Arseneault, Francis Lachance et Martin Bournival) et présentera une murale sonore (Benoît Perreault) ainsi qu’un film de Sandro Forte. "Celui-ci a entre autres travaillé pour le Festival Fantasia et il se promène partout à travers le monde avec ses courts métrages. Il va nous présenter un film sur une corrida. Je pense que ça finit sanglant, que c’est le gars qui se fait happer au lieu du taureau", raconte Francis Arseneault. Aussi, comme lors des éditions antérieures, des artistes en arts visuels créeront des oeuvres live devant le public. Cette fois, ce sont Isabelle Archambault, Martin Drouin, Martin Brousseau, Kim Lafontaine et Annie Pelletier qui auront cette mission.

Jadis organisé deux fois par année, le FIMU n’aura maintenant lieu qu’à la rentrée automnale. Pourquoi? "C’est un peu à cause des subventions. Les temps sont durs de ce côté. Le FIMU, c’est privé. Et ça me prend beaucoup de temps organiser ça; j’ai l’impression de travailler là-dessus à l’année. Je commence à m’essouffler un peu. Mais bientôt, on va s’enregistrer comme organisme. Et on va réessayer pour les subventions, voir si ça marche. Mais anyway, on fait vraiment ça pour l’art."

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La musique actuelle, les événements multidisciplinaires, être déstabilisé