Luke Doucet : La fièvre du rock
Musique

Luke Doucet : La fièvre du rock

Luke Doucet and The White Falcon opère un virage rock. Une nouvelle formation de musiciens accompagne maintenant ce guitariste émérite dans un nouveau chapitre concluant.

Avec son premier disque, Blood’s Too Rich, le chanteur et guitariste Luke Doucet s’était laissé inspirer par Nashville pour signer une production folk-country. Avec son tout dernier, Steel City Trawler, c’est la ville de Hamilton en Ontario qui est devenue le théâtre de sa création musicale, une production plus rock qui l’a poussé à s’associer avec Andrew Scott, membre fondateur du groupe Sloan de Halifax.

"J’ai toujours réalisé mes propres productions. Cette fois-ci, il fallait que je me congédie, avoue-t-il. Ça paraît ironique comme ça, mais c’est vrai! Je me suis toujours considéré comme un guitariste qui était influencé avant tout par le country et le blues, mais ces nouvelles pièces prenaient une direction rock très énergique, avec un côté irrévérencieux. C’était clair que je n’étais pas la personne désignée pour faire le travail en arrière de la console. Andrew carbure au rock depuis plus de 20 ans avec Sloan, c’était la personne de prédilection. Et de plus, il m’accompagne en tournée dans mon nouveau groupe."

Une autre association originale fut celle avec le caricaturiste de Hamilton David Collier, que le musicien a appelé pour faire la conception de la mini-bédé que l’on trouve à l’intérieur de la pochette. Une histoire illustrée dont le personnage principal est nul autre que Luke Doucet et qui revisite les textes de l’auteur-compositeur-interprète. "J’ai constaté que certains détails de ce portrait ne sont pas nécessairement flatteurs. Le contraire n’aurait pas été intéressant. C’est une interprétation franche. Je ne voulais surtout pas d’une cheerleader qui allait polir ma personnalité au point d’en faire l’éloge."

Doucet semble profiter d’un agenda idéal cette année pour défendre sa carrière d’auteur-compositeur, lui qui passe une grande partie de son temps à titre de guitariste accompagnateur pour de nombreux artistes, dont Sarah McLachlan. "J’essaie encore de trouver la façon idéale de gérer tout ça, admet-il. C’est gratifiant de contribuer au travail d’un artiste et d’avoir le sentiment qu’on fait la job. Dans un monde idéal, je pourrais accorder huit mois par année à ma carrière solo et agir le reste du temps à titre d’arrangeur-réalisateur et de guitariste. Ma porte reste ouverte aux collaborations."

À écouter si vous aimez
Sloan, Blue Rodeo et Wilco