Peter Peter : Mater le spleen
Musique

Peter Peter : Mater le spleen

Peter Peter nous offre une carte de visite lo-fi de luxe signée Howard Bilerman. Avec lui, l’artiste est sorti de sa zone de confort et a réussi une synthèse musicale judicieuse.

Lorsque le premier album de Peter Peter s’est fait entendre, plusieurs critiques semblent avoir eu de la difficulté à saisir la direction artistique de la production. La plupart se sont limités aux textes et au chant parfois relâché de l’auteur-compositeur-interprète, qui signe ici une première collaboration avec l’étiquette Audiogram.

C’est plutôt l’enveloppe musicale qui intrigue. Avec le réalisateur Howard Bilerman, Peter Peter a réussi à capter sur bande magnétique une attitude lo-fi qui lui tenait à coeur. "Au départ, j’étais sûr que l’album serait entièrement enregistré à la guitare acoustique, avoue-t-il. C’est Howard qui m’a convaincu de sortir la guitare électrique pour donner plus de relief. J’avais peur, j’ai tellement fait de la merde avec l’électrique quand j’étais jeune! Mais ce que j’aime du résultat, c’est que mes influences shoegaze sont revenues à la surface. Je suis resté un grand fan des Pixies, de Sonic Youth et de Nirvana, ça paraît. En fait, le concept de cet album, c’est qu’il n’y en a pas. Ce que je voulais, c’était donner l’impression qu’on avait accès à mes démos."

"J’aime les chansons courtes et simples, les pièces presque linéaires. Pas besoin d’arrangements raffinés ou d’un bridge trop élaboré." Tel est le cas pour Tergiverse, qu’il chante en duo avec Béatrice Martin (Coeur de pirate). "L’idée d’un featuring ne m’emballait pas. Finalement, c’est bon! Et avec la voix de Béatrice, ça marche. Toujours grâce à Howard!"

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