Misteur Valaire : Ventilateur club
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Misteur Valaire : Ventilateur club

La folie Misteur Valaire se poursuit. Après un passage remarqué à l’ADISQ ainsi que la télédiffusion d’un documentaire, le joyeux quintette n’est pas prêt de chômer.

Il y a quelques semaines, la chaîne MusiquePlus diffusait un "documentaire" intitulé Le grand événement. Mettant en vedette la formation Misteur Valaire, le docufiction réalisé par Philippe Arsenault présentait les péripéties de la bande à l’aube du grand concert en plein air qu’elle allait donner à l’occasion du Festival de jazz de Montréal. Au dire de Luis Clavis, Le grand événement risque fort d’avoir une belle durée de vie. "On cherche des diffuseurs et aussi, on va le pitcher à différents festivals. On attend un peu pour voir ce qu’on a le droit de faire ou pas pour ce qui est du Web avant de le mettre en ligne. J’aime bien ce produit-là et honnêtement, non seulement le personnage de Steph est épique, mais le comédien qui incarne Steph, Guillaume Ouellet, est une personne épique en soi."

Pour son premier passage à l’ADISQ, Misteur Valaire aura fait les choses en grand en interprétant rien de moins que le numéro d’ouverture. Les jeunes musiciens auront ainsi partagé la vedette avec différentes personnalités du paysage musical. "Avec Radio Radio, ça allait, on est déjà habitués de jouer avec eux. Avec les autres, c’était drôle. C’était le fun parce qu’on avait le beau rôle. Avec Marie-Mai, c’était spécial et très impressionnant. Tu voyais les techniciens qui venaient installer ses ventilateurs. Un jour, on va en avoir nous autres aussi des ventilateurs."

Les têtes d’affiche du mouvement Sherbrooklyn auront remporté un Félix lors du Gala hors d’ondes pour l’album électronique de l’année. Historiquement, il s’agit de la première fois qu’un album distribué gratuitement remporte un tel prix. "Ce qu’il faut retenir, c’est qu’avec raison, l’ADISQ a toujours été un peu sur la défensive quant à notre distribution d’albums gratuits. C’est quand même l’industrie du disque avant tout. Ce qui est encourageant maintenant, c’est de voir que l’industrie nous a acceptés malgré le fait qu’on ait décidé de faire les choses autrement. Il y a des signes que ça avance et que ça change un peu. Il y a une certaine ouverture pour que l’industrie s’adapte."

Maintenant, qu’en est-il de Misteur Valaire après tant d’apparitions médiatiques en plus des concerts en Europe? On tombe en mode repos? Selon Luis, le secret est de ne jamais s’arrêter. "On recommence à enregistrer du Qualité Motel, on travaille sur de la musique de film et, à partir de janvier, on s’en va dans le bois pour commencer à composer du Misteur Valaire. On va dans un chalet dans le coin de la Mauricie et pendant deux ou trois semaines, on va profiter du détachement pour travailler des grooves à cinq. Ça a l’air vite comme ça, mais ça fait quand même un an que Golden Bombay est sorti, et si on passe toute l’année 2012 sur le prochain disque, ça va être pas mal le temps de sortir du nouveau stock."