Isabeau et les chercheurs d'or : Mine de country
Musique

Isabeau et les chercheurs d’or : Mine de country

Il semble que les membres d’Isabeau et les chercheurs d’or aient enfin trouvé le bon filon. Les spéculations sont  ouvertes!

On serait tenté d’associer Isabeau et les chercheurs d’or au revival bluegrass qui sévit au Québec depuis quelques années, mais au dire du guitariste François Gagnon, on a davantage affaire à une grande histoire d’amour avec le country. "Je fais de la musique avec Isabeau depuis 2003 et on a toujours joué avec de la guitare, de la mandoline et du banjo. Même que depuis que je suis tout petit, j’aime le country; mon père me faisait écouter du Willie Lamothe. Le bluegrass, c’est plus une tranche du country. Pour notre part, on ne fait rien de volontairement traditionnel. Ça vient de nos influences comme The Beatles ou Jean Leloup. S’il y a un renouveau bluegrass au Québec, on n’est pas porteurs de ce mouvement-là d’un point de vue traditionnel. On considère qu’on fait de la pop au même titre que Vincent Vallières."

Quand François nous parle des membres d’Isabeau et les chercheurs d’or, on sent un réel esprit familial. Les locaux froids et les longs séjours en studio à peaufiner un produit qui respectera les normes établies par l’industrie, très peu pour eux. "Toutes les pratiques du groupe se passent dans la cuisine. Aucun de nos instruments n’est branché, on s’amuse à chanter. On veut que nos enregistrements ressemblent à ça. En fait, on s’en va vraiment vers un son plus live pour le prochain disque. Idéalement, il n’y aurait pas d’overdub."

La galette précédente du quintette date déjà de 2009 et tout indique que du nouveau matériel sera disponible au cours des prochains mois. "Ça fait longtemps que je veux faire un nouveau disque. Je suis de la vieille école. J’en ferais un par année. Par contre, il y a comme une espèce de loi du marché concernant l’offre et la demande donc c’est un peu contingenté. La musique est plus accessible grâce à Internet et il y a beaucoup plus de sorties d’albums. Par exemple, à notre grande surprise, notre disque a commencé à vivre un peu plus après un an. On a remarqué cet été qu’il y a eu du bouche à oreille favorable."

Au grand plaisir d’Isabeau et les chercheurs d’or, les lois du show-business sont très différentes en ce qui concerne les spectacles. La dernière année aura été considérablement bien remplie pour eux. "Juste en 2011, on a fait un peu plus de 80 shows. On est même allés en Europe pour une tournée de 10 dates. On a joué dans toutes les conditions, entre autres un bar punk où tout était peint en noir et où le technicien du son était dans une cage. On a eu un peu de tout là-bas: des spectacles plus officiels avec beaucoup d’exposure et d’autres plus intimes."

Enfin, accordons à François le prix du spectacle le plus inusité des derniers mois. "On faisait partie de la programmation du Festival d’été de Québec l’été dernier, et il y avait une entente comme quoi on ne devait pas donner de concerts pendant une certaine période de temps dans la ville de Québec. J’en ai quand même profité pour organiser un show sur mon balcon pour célébrer le 30e anniversaire de ma coop d’habitation."

Quand on vous dit qu’ils aiment ça, jouer devant des spectateurs!