Les Dales Hawerchuk : Passe-moé la puck
Musique

Les Dales Hawerchuk : Passe-moé la puck

Les Dales Hawerchuk entament une tournée panquébécoise avec leur troisième album, Le tour du chapeau.

C’est en février et mars que les quatre gars originaires de Roberval feront quelques allers-retours en région pour nous présenter leur nouvelle rondelle. "On vient juste de finir de monter le show", lance Sébastien Séguin, chanteur, guitariste et principal compositeur de la formation. "Dernièrement, on a remplacé Galaxie pour le party de la rentrée à l’UQAC. Ça nous a permis de voir où on était rendus. Pis ça nous a donné le kick pour partir la tournée."

Si les succès commerciaux ont lancé leur carrière, les gars ont néanmoins décidé de ne pas se plier aux exigences des diffuseurs dans le seul but de réussir. "Le premier album a vraiment roulé sur les radios commerciales. Mais quand on a sorti le deuxième, on a reçu des courriels de diffuseurs nous disant que si on n’était plus radio friendly, on ne passerait plus souvent sur leurs ondes. Mais en création, c’est pas comme ça que ça marche. Tu peux pas commencer à composer en fonction des radios. Sur les deux premiers disques, on se cherchait un peu. Là, on a trouvé notre personnalité. Pis si ça passe pas à la radio, too bad."

Le pouvoir des médias est-il assez fort pour empêcher un talent d’émerger? Sébastien Séguin ne le croit pas. "Il y a plein de bands qui ne passent pas à la radio. À côté de la radio, la vie est florissante, il y a tout un monde, des talents incroyables pis des bands qui roulent leur bosse depuis longtemps. Ils font des disques, des shows, et ne sont pas pour autant underground ou marginaux", plaide-t-il.

Sachant qu’Olivier Langevin collabore à leurs disques depuis le début, on pourrait finir par croire que le fameux son du Lac, c’est l’histoire d’un seul gars. "Olivier s’est beaucoup impliqué, mais on compose tout. Il embarque avec nous comme s’il était dans le band. Le son du Lac, c’est dur à définir. Peut-être qu’on a un peu tous les mêmes influences, peut-être qu’on est un peu consanguins (rires). Sans farce, faut croire qu’on est une région qui dégage une certaine personnalité, qui a une signature unique. Mais on ne compose pas en se disant qu’il faut que ça ait une sonorité particulière."

Le disque est vite écouté (à peine plus de 30 minutes de musique en tout). Un rythme différent, des mélodies vocales et plus de profondeur sonore, même si on reconnaît désormais la signature des Dales. "On s’est payé un studio juste pour le drum! On voulait que ça sonne. C’était la première fois qu’on avait une subvention pour un album, alors on a mis le paquet. Les deux premiers disques avaient été enregistrés live. Quand tu captes piste par piste, l’énergie est différente, mais au final, le résultat est intéressant. Ce disque-là est moins rapide, moins agressif, plus lourd, plus assis. On feelait pour faire quelque chose de plus stoner, et ça se marie bien avec notre matériel moins récent. Ça s’inscrit dans une sorte de continuité", conclut-il.