Fanny Bloom : Double floraison
Dans la capitale canadienne pour un doublé fort attendu, Fanny Bloom s’est penchée sur l’éclosion de son répertoire sur scène comme dans de nouveaux territoires.
Jean-Thomas Tremblay
Fanny Bloom se produira sur deux scènes de la région en cette rentrée culturelle: celle du Ritual Nightclub, le 5 septembre, à l’occasion du lancement du magazine Web et télé BRBR, puis, le lendemain, celle du Festival de l’Outaouais émergent. Dans un cas comme dans l’autre, l’auteure-compositrice-interprète partagera l’affiche avec Qualité Motel, projet parallèle des membres de Misteur Valaire, dont certains formaient jadis avec Bloom l’aujourd’hui défunte Patère rose. "C’est un peu inévitable; nous gravitons dans les mêmes espaces", lance Bloom pour expliquer cette conjoncture.
Une parenté subsiste, certes, mais Apprentie guerrière, un premier album solo au titre singulier paru cet hiver chez Grosse Boîte, a propulsé Bloom vers de nouveaux horizons. Avec son crescendo viscéral, la pièce d’ouverture, Ce que je voudrais, évoque les grands noms de la pop nord-européenne, notamment Miike Snow et Oh Land. Idem pour La barque, aux percussions tribales, et Tootles, divinement vaporeuse. "Sur l’album, Étienne Dupuis-Cloutier [le réalisateur et co-compositeur d’Apprentie guerrière] et moi ne nous gênions pas pour ajouter des layers, des voix, jusqu’à créer un casse-tête", relate Bloom. Pour s’assurer d’une harmonieuse transition vers un cadre scénique, l’artiste a troqué la dimension atmosphérique de ses compositions contre une facture plus rock.
Fervente des spectacles complets, au fil desquels les spectateurs se sentent immergés dans une expérience autant visuelle qu’auditive, Bloom dévore présentement films et vidéoclips en quête d’inspiration. Cette période animée n’empêche pas le spectre de la seconde galette de se dessiner à l’horizon. Malgré la parenthèse de La Patère rose, Bloom prévoit ressentir la pression liée au second opus. "Je travaille beaucoup à ne pas répéter ce que j’ai déjà fait. Étienne et moi oeuvrons depuis quelque temps à mettre des mots sur ce qui constituera le deuxième album. Nous avons verbalisé une direction qu’il nous reste maintenant à mettre en application."
Jointe quelques jours après que la publication française de renom Les Inrocks lui eut consacré une courte critique des plus flatteuses, Bloom était visiblement ravie. "C’est vraiment sympathique en ce sens que ça ajoute une certaine notoriété au projet." Si Les Inrocks se risquent à prévoir dans un avenir rapproché une visite de leur nouvelle protégée en sol français, Bloom est plus prudente, certifiant n’avoir rien d’officiel à déclarer dans ce dossier. Nous la suivrons sans doute dans ses combats les plus lointains.
Le 5 septembre
Au Ritual Nightclub
Le 6 septembre
Au Festival de l’Outaouais émergent
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BRBR reçoit
BRBR (que l’on doit prononcer "BARBAR", nous signale le matériel publicitaire) est un nouveau magazine Web et télé que mettra officiellement en ondes TFO le 24 septembre, mais qui sévit en ligne depuis déjà quelques semaines. Afin de souligner avec fracas son avènement, la "tribu" BRBR a planifié un concert rassemblant des artistes francophones et francophiles du Québec, de l’Ontario et du Manitoba. Karim Ouellet, Pandaléon et Marijosée se joindront à Fanny Bloom et à Qualité Motel, avant de faire place à Loud X Lary X Ajust et à A Tribe Called Red pour un after party mordant.
Melissa Hetu, animatrice de BRBR, désire rassembler les mélomanes de la francophonie canadienne. Elle lance: "Les intéressés dans l’impossibilité d’assister au lancement pourront le regarder en direct sur la page Facebook de BRBR. C’est ça, BRBR: une grande communauté qui réunit autant les musiciens que leurs fans"!