Arrington De Dionyso : Un marathon inspirant
Musique

Arrington De Dionyso : Un marathon inspirant

L’artiste américain Arrington de Dionyso se ramène à Québec pour une prestation qui sort des sentiers battus: une performance de création alliant musique et dessin.

Créateur multidisciplinaire curieux (dans les deux sens du terme), Arrington de Dionyso demeure, avant tout, un jouisseur. «J’ai remarqué que j’aimais dessiner et peindre lorsque je disposais de beaucoup de temps sans interruption comme répondre au téléphone, courir jusqu’au bureau de poste ou me rendre d’une ville à l’autre pour un concert lorsque je suis en tournée», explique le musicien aperçu auparavant au sein du collectif rock expérimental Old Time Relijun. «Ces marathons me permettent donc de créer tant que j’en ai envie tout en étant “en tournée” et en partageant mes œuvres dans un cadre très immédiat.» Joindre l’agréable à l’agréable, quoi!

En plus d’explorer le sillon rock indé, les différentes triturations musicales de Dionyso l’ont amené à insuffler des inspirations punk, des chants de gorge et des touches indonésiennes à son œuvre au fil des années et des voyages. «Une collaboration avec des musiciens javanais traditionnels et contemporains m’a particulièrement inspiré», note-t-il en abordant, du même coup, sa passion pour les périples dans des contrées où la création prime la prétention dans l’art. «L’expérience était évocatrice, car je ressentais aussi toute l’excitation de ces musiciens alors que nous créions ce véritable bordel de sons! C’était tout simplement… beau!»

Croquis chamaniques

Alors que le concert typique se donne, on l’espère, devant public, la peinture et le dessin sont souvent réservés aux ateliers, loin des regards des curieux jusqu’à l’exposition. Pour Dionyso, peindre en compagnie de mélomanes est une expérience aussi inspirante que grisante. «C’est un risque calculé, tranche-t-il. Je dessine pour mon propre plaisir avant tout, mais ces images sont quand même destinées aux spectateurs afin de faire résonner quelque chose chez eux. Je ne me lancerai sans doute pas dans de grandes conversations pendant la prestation, mais j’aime ressentir l’énergie de ceux qui m’entourent quand je travaille!» 

Bien que les œuvres picturales de l’artiste soient improvisées, un coup d’œil à son portfolio en ligne permet tout de même de remarquer quelques thématiques récurrentes: le sexe et l’art chamanique, notamment. Deux motivations qui nourrissent également la musique de l’épicurien. «Si vous aimez mes œuvres visuelles, il y a de bonnes chances que vous aimerez ma musique, et vice-versa!» glissera-t-il.

Après cette série d’événements particuliers, Arrington de Dionyso lancera Open the Crown, un nouvel album en compagnie de son groupe Malaikat dan Singa, en avril. «Comme on partira en tournée ensuite, j’en profite dès maintenant côté dessin!»

En résidence dès 21h le 26 janvier

Au sous-sol du Cercle en compagnie de Marc-Antoine Dion et de Phil Console

Pour un avant-goût: arringtondedionyso.tumblr.com et arrington.bandcamp.com