Whitehorse : Sur un cheval blanc
Musique

Whitehorse : Sur un cheval blanc

La belle histoire du duo torontois Whitehorse se poursuit. Whitehorse pour «cheval blanc», pas pour la ville, soit dit en passant.

Lui, c’est Luke Doucet, né à Halifax, mais ayant grandi au Manitoba. On le connaît comme guitariste hors pair (notamment pour Sarah McLachlan) et auteur-compositeur au flair évident. Son troisième album Broken (And Other Rogue States) – un disque de rupture finement tissé – lui a valu une nomination aux prix Juno en 2006 dans la catégorie «Adult alternative album». Ce sera en 2009, avec son nouvellement formé band The White Falcon, que Doucet récoltera ce prix avec l’album de pop-rock honnête et accrocheur Blood’s Too Rich.

Elle, c’est Melissa McClelland, musicienne qui a grandi à Hamilton, une banlieue universitaire de Toronto. Entre autres choses, elle a pris part à plusieurs tournées de Sarah McLachlan (tiens donc!) à titre de choriste. En 2001, elle a fait paraître un premier album homonyme et, quelques années plus tard, signait un contrat avec Six Shooter Records, étiquette qui venait de recruter le jolissime Luke Doucet.

A-t-on besoin d’aller plus loin? Oui? Bon.

Boy meets girl, girl meets boy; they fall in love. They start a band. ‘Cause it just made sense. (Et que les deux tourtereaux travaillaient déjà conjointement sur plusieurs projets.)

Whitehorse, ce duo Doucet-McClelland, a fait paraître en 2011 un premier avant-goût, un EP homonyme. L’accueil a été triomphal; les critiques ont adoré, les fans les ont suivis dans leurs aventures matrimoniales musicales. Il n’en fallait pas plus pour que le couple revienne, en janvier dernier, avec The Fate of the World Depends on This Kiss, album qui distille les influences pop, folk et rock des deux interprètes et qui y incorpore une bonne dose de Southern blues. Son titre, d’ailleurs, serait inspiré d’une bande dessinée de Wonder Woman collée sur une table d’un restaurant de Vancouver. «Nous avons apprécié le pathos derrière ce titre. Dans un autre contexte, le titre s’applique à nos vies: notre mariage, nos carrières, notre maison, la vie sur la route, The Fate of the World… recoupait tout ça en une belle formulation», explique McClelland. Doucet ajoute: «C’est romantique et intime, mais ça porte aussi un poids sociétal intéressant.» 

En spectacle, le couple met de l’avant un processus dit «organique» – lisons ici que l’expérimentation se révèle partie prenante d’un concert de Whitehorse. Avec cet album en main – opus qui suscite le vif intérêt de la presse spécialisée, qui devrait le mentionner quelque part au prix Polaris 2013 – et une tournée qui ne fait que commencer, on peut supposer que la balade à dos de cheval blanc n’est pas près de se terminer.