Joey Cape / Me First & The Gimme Gimmes : On connaît la chanson
Musique

Joey Cape / Me First & The Gimme Gimmes : On connaît la chanson

Des nouvelles de Joey Cape qui s’arrêtera au Pouzza Fest en compagnie de Me First & The Gimme Gimmes.

Grand nom du punk rock contemporain reconnu autant à titre d’artiste solo que de guitariste, parolier et chanteur au sein de projets acclamés, Joey Cape, 46 ans, entretient sa légende en maintenant son pied fermement sur l’accélérateur. «Je sais que, vue de l’extérieur, la situation peut avoir l’air nébuleuse, mais ce n’est pas du tout le cas», fait-il valoir en abordant l’album à venir de Lagwagon, annoncé en octobre dernier et qui suivrait finalement Resolve, lancé en 2005. «Le désir est là, mais comme le disque ne se vend plus, on doit faire davantage de tournées», explique-t-il, un brin navré. «Non seulement ça nous occupe, mais écrire sur la route n’est pas ma force!»

Sérieux et ridicule

Ainsi, Cape multiplie les prestations solos, les concerts de Bad Loud (un groupe où il injecte une dose de rock à ses compositions folk) ainsi que les spectacles de Lagwagon, notamment. Un peu par obligation, donc, mais également avec un plaisir particulièrement coupable, surtout lorsqu’il se retrouve sur scène avec ses compères de Me First & The Gimme Gimmes, collectif de grosses pointures – Fat Mike de NOFX y collabore, tout comme Chris Shiflett des Foo Fighters – qui reprend des classiques à la sauce punk rock livrés sous forme de disques thématiques (Are a Drag, par exemple, se frotte à des chansons de comédies musicales). «C’est un exutoire créatif, mais ce sont surtout mes vacances!», lance-t-il, hilare.

Projet apprécié autant par le public que par les membres de la troupe – «J’ai pensé me retirer du prochain disque tant je suis occupé», confiera le principal intéressé, sans toutefois révéler la date de parution ni la thématique derrière la galette à venir, «puis je me suis dit que je pouvais me le permettre, que je devais me gâter!» –, Me First & The Gimme Gimmes permet surtout à Cape de prendre congé… de lui-même. «Comme j’envisage ma carrière – les chansons que je compose, les projets auxquels je suis associé, etc. – avec beaucoup de sérieux, c’est particulièrement jouissif d’enfiler un costume de scène ridicule pour massacrer ces péchés mignons. Me voyez-vous reprendre du Abba en formule solo acoustique!?» 

Un amour «spécial»

L’arrêt au Pouzza Fest de la caravane Me First & The Gimme Gimmes charme également Joey Cape, car cette escale lui permettra de poser le pied dans sa «seconde demeure», comme il le chante dans sa ballade Montreal. «C’est devenu un hommage à chez vous bien malgré moi, en fait!», fait-il valoir. «À force de composer, j’ai senti que cette pièce serait un hommage, mais que celui-ci ne conviendrait pas à une personne. Je cherchais donc une cause qui me tenait à cœur, puis j’ai pensé à Montréal et le déclic s’est fait. Le public de cette ville a bien reçu mes projets et je m’y suis fait de bons amis au fil des années (NDLR: l’ex-Sainte Catherines et organisateur du Pouzza Fest Hugo Mudie a enregistré un disque collaboratif avec Cape, en plus de l’accompagner sur la chanson en question). C’est un amour “spécial”, mais sincère», conclut-il.

Le 18 mai

Au Métropolis, dans le cadre du Pouzza Fest

En compagnie de The Planet Smashers, A Wilhelm Scream et Mute

Programmation complète du festival au pouzzafest.com.