B.A.R.F. : Rallumer le feu
Musique

B.A.R.F. : Rallumer le feu

Seize ans après l’album Catharsis; dix ans après ses quatre concerts-réunions de 2004 et la tournée du 26e anniversaire en 2012, Blasting All Rotten Fuckers, B.A.R.F. pour les intimes, reprend le flambeau et lance Brûle, Consume, Torture.

Si on avait dit au chanteur Marc Vaillancourt que 15 ans après avoir tiré la plogue de B.A.R.F., il rebrancherait son micro pour enregistrer le septième album (en comptant les démos de 1986 et 1990), il aurait probablement dit quelque chose du genre: «Non, franchement, non. Je ne pensais pas qu’on referait un album de B.A.R.F. Je ne pensais pas qu’on reviendrait et qu’on serait aussi actifs. En même temps, c’est ben câlice. En cinq ans, il s’en passe des affaires dans la tête de quelqu’un. La raison pour laquelle le projet est aussi viable aujourd’hui, c’est grâce à la collaboration avec les nouveaux musiciens, le batteur Carlos Araya (Anonymus) et le bassiste Dominic «Forest» Lapointe (Augury, Beyond Creation, Teramobil)», explique Marc. Il poursuit: «Carlos a servi de catalyseur dans tout ça. Denis (Lepage, guitariste) et moi on est encore très proches, mais c’est Carlos qui a remis le feu aux poudres. C’est Carlos, un soir de brosse après un show des Ékorchés et d’Anonymus au Café Chaos, qui a suggéré de refaire un concert de B.A.R.F. Je n’ai pas été difficile à convaincre.»

Retour aux sources

Si on dit que l’expérience vient avec les années, dans le cas de Marc, on pourrait parler d’une attitude plus relaxe à l’égard de tout ce qui pourrait mal se passer durant l’écriture et l’enregistrement de Brûle, Consume, Torture: «Comparativement aux précédents albums, j’ai tout pris avec un grain de sel. Je me suis dit: « Que tu bad trip sur n’importe quoi, quand l’album va sortir, ça va être ça qui est ça. » Je ne m’étais jamais dit ça avant. Ça m’a pris 26-27 ans pour y arriver». En ce qui concerne la décision d’enregistrer du nouveau matériel, elle a été prise par nécessité. Après 25 concerts à travers le Québec, les gars avaient l’impression d’avoir fait le tour du jardin: «On avait le choix: arrêter ou enregistrer un album en espérant repartir le feu.»

L’écriture des 13 chansons a été un travail d’équipe, mentionne Marc qui avait hâte d’entendre où le processus de composition allait les mener: «C’est bien beau en parler avant, mais un album, tu le constates quand il est fini. On s’était dit qu’on allait revenir aux sources. J’avais envie de revenir à des mélodies comme sur les trois premiers disques et au final, je trouve que Brûle, Consume, Torture est un amalgame qui rappelle Surprise (1995). Je suis super content du nouveau disque, c’est mon préféré», affirme le chanteur.

Sur Brûle, Consume, Torture, B.A.R.F. renoue avec ses bonnes vieilles habitudes en proposant une pièce d’inspiration rigodon, la bien nommée chanson acoustique Whiskey, tandis que Hater est très punk. «On ne voulait pas d’un album linéaire», convient Marc, heureux d’annoncer qu’avant même la parution du nouvel album, 17 concerts sont déjà confirmés: «Je n’ai jamais vécu ça», s’exclame-t-il en concluant l’entrevue avec des mots pleins de sagesse: «À partir de maintenant, l’album ne nous appartient plus, alors advienne que pourra.»

Album disponible le 13 mai.

Spectacle à Montréal: le 15 mai Aux Katacombes