Scott Weiland & The Wildabouts : Redémarrage rock
Musique

Scott Weiland & The Wildabouts : Redémarrage rock

L’ex-Stone Temple Pilots et Velvet Revolver Scott Weiland reprend du service au micro des Wildabouts, sûrement le projet le plus «indie-entre-guillemets» de sa carrière.

Une dichotomie étonnante habite Scott Weiland.

Si l’entourage de Weiland prévient les journalistes que l’icône rock ne répondra pas aux questions sur son passé trouble (bof!) ni la rupture du «super groupe» Velvet Revolver (zut!) ou ses problèmes légaux avec ses ex-frères d’armes de Stone Temple Pilots (dommage!), le chanteur, lui, abordera sa vie familiale en entrevue. «D’un côté, j’adore la scène et j’aime faire des spectacles, bien sûr, mais de l’autre, l’exercice de la tournée — la répétition, son rythme, etc. — peut gruger. En fait, quand je ne suis pas sur les planches, je me surprends à m’ennuyer de la maison, là où je suis un homme marié et un père avant tout.» 

Bien qu’il confie que la route — et l’industrie — sont plus ardues qu’à ses débuts, Weiland garde la tête froide. «L’argent se fait maintenant en tournée interminable alors que, moi, j’aime expérimenter en studio et faire des concerts ici et là. Mais bon, les années 1960 — où les Beatles sortaient un bon album par année ! — ne reviendront jamais et je me suis procuré un studio où on peut répéter, s’amuser et qui sera bientôt ouvert à d’autres. Je ne suis pas à plaindre!» 

«On», c’est The Wildabouts de Scott Weiland & The Wildabouts, un projet qui — malgré les apparences — ne serait pas qu’un orchestre accompagnant un interprète. «Oh non! En fait, c’était tout d’abord des gars qui m’épaulaient sur “Happy” in Galoshes, mon deuxième album solo. Au fil du temps, c’est devenu de bons potes!» Si “Happy” in Galoshes (2008) était une œuvre rock éclatée, forte en moments psychédéliques, Weiland prévient toutefois que la facture sonore des Wildabouts, elle, est maintenant mieux définie. «C’est rock, mais moins grandiloquent et plus garage. C’est plus “indie”, je dirais.»

En attendant de terminer leur premier album — «On vise 12 pièces. Nous en sommes à sept. On devrait sortir le tout en novembre», glisse-t-il au passage — Scott Weiland & The Wildabouts s’amusent — et font plaisir aux fans du bonhomme par la même occasion — en accompagnant leur matériel de reprises de «classiques» de Stone Temple Pilots. «C’est plus des réinterprétations, en fait», note Weiland, faisant valoir que Sex Type Thing relève maintenant davantage du registre punk rock que du grunge. «Je crois que c’est un choix qui plaît au public qui vient à nos concerts. J’ai l’impression que j’y retrouve autant des gens qui me suivent depuis mes débuts que des gens curieux d’entendre les chansons de ce “nouveau groupe”. Certains soirs, j’en viens à croire que je recommence à zéro!»

Un redémarrage qui se fait à vitesse grand V, par contre. «Après la tournée au Canada, on reprend les concerts aux États-Unis. On ira également en Europe et en Amérique du Sud en plus de terminer l’album.»

«Indie-entre-guillemets», donc.

En concert le 16 juillet au Cercle de Québec (infos ici) puis le 17 au Théâtre Virgin Mobile Corona de Montréal (billets sur evenko.ca).