Le rendez-vous jazz de l'OSQ : Emilie-Claire au pays des merveilles
Musique

Le rendez-vous jazz de l’OSQ : Emilie-Claire au pays des merveilles

Douée et travaillante, la Torontoise Emilie-Claire Barlow brille de mille feux au Québec comme au Japon. Elle termine octobre en réalisant un rêve de petite fille: chanter avec un gros orchestre.

Ils seront, si son compte est bon, soixante-six musiciens sur scène. L’arrangeuse-interprète en parle comme un enfant qui se serait fait promettre une visite à Walt Disney World la semaine prochaine tant le bonheur lui sort par les oreilles. «Je ne sais pas ce que je vais faire après!». Sa vie post-OSQ lui semble, certes, pas mal banale. Comme on s’imagine au retour d’un grand voyage.

Il faut dire que la charmante – et «bubbly» comme diraient les anglos –  Emilie-Claire Barlow travaille fort en prévision de cette rencontre à mi-chemin entre le classique et le jazz. Elle y reprendra des extraits de sa généreuse discographie, certes, mais elle se risquera aussi à étrenner de nouvelles pièces. Des chansons qui pourraient figurer sur l’album qui s’en vient? «Je pense que oui et une d’entre elles est devenue l’inspiration pour le thème du prochain disque.»

Ce morceau-là c’est On A Clair Day, un texte qui a été chanté par Barbra Streisand dans le film Melinda sorti en 1970 mais qui fait l’objet d’une relecture… nordique et marine!

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Faut le préciser: mademoiselle Barlow et son guitariste Reg Schwager l’ont remis en musique alors qu’ils séjournaient à titre d’artistes invités sur un brise-glace de la garde côtière du Canada avec des scientifiques de l’Université Laval. «Artist on board», pour reprendre ses mots. «C’était en août et donc c’était l’été. Le soleil ne se couche jamais. Il faisait toujours clair, tout le temps. C’était vraiment renversant et étrange. […] Cet arrangement est vraiment unique, nouveau et différent. Au début de la chanson il y a le son que j’ai entendu sur le bateau, c’est comme un « ting, ting ». On entend aussi le bruit de la glace qui se casse contre le navire.»

 

Konnichiwa

La routine, bien que faite de périples exotiques et de robes glamour, reprendra son cours au jour 1 de novembre. Interrogée sur ce qui l’attend pour les prochains mois, la chanteuse parlera de vacances puis d’un retour en studio avec son équipe de fidèles musiciens au début de 2015. Le disque faisant suite à son «best of» enregistré au Japon devrait, si tout se passe bien, commencer à être enregistré au printemps.

À travers ça, elle enchaînera les contrats de doublages. Une passion pour elle, pas une job alimentaire. Un travail qui l’a amené à prêter sa voix pour des téléséries telles que Beyblade et Sailor Moon par le passé, des associations artistiques qui renforcissent son lien avec le pays des mangas. «Généralement j’y vais une fois par an pour jouer au Cotton Club de Tokyo. C’est comme un supper club, comme l’original de New York. D’habitude, nous jouons deux spectacles par nuit pour quatre jours. C’est intensif mais les gens là ont une bonne appréciation pour la musique jazz, la bossa nova et les chansons en français. J’ai chanté les chansons de Sylvain Lelièvre et Ginette Reno au Japon et les gens ont beaucoup aimé!»

Les 30 et 31 octobre à 20h au Grand Théâtre de Québec