Lubik : Le boutte du boutte
Coup de coeur francophone 2014

Lubik : Le boutte du boutte

Avec son premier album en poche intitulé Jusqu’au boutte, la formation Lubik est la preuve qu’on peut désormais faire son chemin dans l’industrie musicale tout en restant bien attaché à ses racines.

Ça commence un peu comme dans un film qui raconte le parcours atypique d’un groupe rock.

Alors, on a Lubik qui joue sur la scène d’un bar à Rouyn et, tout au fond de la salle, il y a le producteur et rappeur Anodajay. «Il est venu nous voir après le show et nous a tout simplement demandé si ça nous tentait d’embarquer avec lui», de raconter avec un certain étonnement dans la voix le chanteur Alexandre Picard. «On a évidemment accepté et, juste pour l’occasion, Anodajay a mis sur pied un nouveau label à saveur plus rock [117 Records]. Je ne te cacherai pas qu’on n’avait rien vu venir de ça, parce que lorsque tu fais du gros rock, tu ne t’attends pas à recevoir une proposition comme ça de la part d’un gars qui est dans le milieu du hip-hop.»

C’est donc dans ces circonstances pour le moins inusitées que la première galette de Lubik verra enfin le jour après quatre ans d’existence. D’ailleurs, ironie du destin ou complot cosmique, le mélange des genres semble faire partie de la constellation de Lubik, car ce sera Yannick St-Amand (de Despised Icon), une figure de proue de la scène métal, qui sera responsable de la préproduction du disque.

Quant au résultat final de Jusqu’au boutte, Lubik se rendra pendant une dizaine de jours dans les studios du réalisateur Pierre Rémillard (Vulgaires Machins, Les Ékorchés, Ghoulunatics, etc.), afin d’enregistrer les 12 pièces qui composent l’album. «On ne pouvait pas poursuivre dans le studio de Yannick pour la simple raison qu’on avait l’intention d’enregistrer toutes les chansons en live et il nous fallait un plus grand espace pour toute rentrer notre stock, d’expliquer Alexandre. Mais aussi, ça nous a permis de travailler avec Pierre qui est lui aussi une personne dont on admirait déjà beaucoup le travail.»

Il faut savoir qu’il était tout à fait logique que Lubik procède ainsi à l’enregistrement du disque. Comme le groupe a mis la main sur une maison isolée en forêt en guise de local de répétition, les cinq musiciens peuvent donc jouer ensemble, le jour comme la nuit. De plus, la formation accorde une grande importance à l’aspect éclaté qui caractérise fort bien leurs prestations sur scène. «On a souvent perdu le contrôle, de remarquer Alexandre. Une fois, on allait jouer dans une école secondaire et, honnêtement, on s’attendait à un public plus ou moins crinqué. Alors on arrive là, comme une gang de barbus qui vient jouer du rock, et là, on invite les gens à monter sur scène en se disant que ça va être beau s’il y a deux ou trois personnes qui répondent à notre invitation. Il y avait 600 kids dans la place et je ne sais pas combien ils ont été à monter sur la scène, mais je sais qu’il y avait des techniciens pour garder l’équipement en place et qu’on a vraiment été pris dans une marée de fillettes qui se faisaient rocker la gueule. Ça a été une belle épopée.»

Au cours des prochains mois, Lubik prévoit se rendre aux quatre coins du Québec afin de défendre sur scène les chansons de Jusqu’au boutte. Faites bien attention à ce que vous porterez, vous pourriez vous aussi vous retrouver sur scène. 

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Jusqu’au boutte (117 Records) – *Écoute du disque sur voir.ca dès le 6 novembre

Disponible le 11 novembre

Lancements: La Sarre, Bistro La Maîtresse (7 novembre, 22h); Montréal, Divan orange (14 novembre, 22h; dans le cadre de Coup de coeur francophone; Rouyn-Noranda, Scène Paramount (19 novembre, 17h); Val-d’Or, Le Prospecteur (21 novembre, 21h)

coupdecoeur.ca

lubik.bandcamp.com