City and Colour : Effets de surprises
Musique

City and Colour : Effets de surprises

Près de dix années après la parution d’un premier album qui allait consacrer l’ex-chanteur du défunt groupe Alexisonfire, Dallas Green cumule surprises et premières.

Une décennie plus tard, donc, et l’auteur-compositeur-interprète folk derrière le nom de plume City and Colour rencontre toujours des premières fois sur son parcours. «C’était ma première tournée du genre», tranche-t-il en faisant référence à son récent pélerinage d’arénas (rien de moins!). «Disons que je n’aimerais pas me consacrer qu’à des tournées du genre — après tout, ces endroits n’ont pas été bâtis avec des concerts en tête -, mais comme ces spectacles ont été possibles parce qu’autant de personnes désiraient le voir ainsi, j’en ressors très reconnaissant!»

Pour terminer l’année, toutefois, Green reviendra à une formule qui lui est chère: les concerts en solo. Et quelle année ça a été pour le principal intéressé.

Mariage de tons

En plus de surfer sur les succès quand même considérables de son quatrième album The Hurry & The Harm (2013), le chanteur surprenait plus tôt cette année en dévoilant You+Me, un duo folk pop complété par Alecia Moore, mieux connu sous le nom de P!nk. «C’était une chance pour moi de collaborer avec une amie, mais aussi une première occasion de chanter avec une voix féminine», fait-il valoir, creusant davantage le leitmotiv de cet entretien. Énième défi pour l’ex-artiste punk, certes, mais aussi un nouveau projet réjouissant le mélomane en lui. «J’adore les duos!», révèle-t-il. «J’en pince pour les harmonies. J’aime quand deux voix se fondent, comme si c’était… leur destinée!», lance-t-il avant de pouffer de rire.

Carrière d’étain

À l’horizon du 10e anniversaire de Sometimes (2005), œuvre qui allait consacrer City and Colour, l’interprète et guitariste se dit toujours hébété par l’engouement. «Écoutez, à l’époque, je ne savais même pas si ce disque allait voir le jour!», confie-t-il, visiblement embêté lorsqu’on lui demande un bilan de sa carrière à ce jour. «D’accord, j’ai lancé quatre albums et j’ai fait des tournées, mais je suis toujours aussi flatté que gêné lorsque quelqu’un m’accoste dans la rue pour me dire qu’il aime ma musique.» Puis une pause et Dallas d’ajouter: «C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, mais je ne m’en attendais pas à ce que d’autres personnes s’y retrouvent. Ça me surprend donc toujours et j’espère ne jamais perdre ce sentiment, en fait!»

2015 sera surtout consacré à l’écriture… et au dépaquetage de boîtes alors que Green et sa petite famille s’installeront à Nashville pour l’hiver. «J’y serai pour écrire et relaxer. C’est ce que je me promets, du moins, mais qui sait ce qui va arriver?»

Tiens donc, d’autres surprises!

En concert le 6 décembre à la Maison symphonique à Montréal (spectacle présenté à guichets fermés), le 7 au Grand Théâtre à Québec, les 8 et 9 au National Arts Centre d’Ottawa puis le 10 au Granada à Sherbrooke.