Andre Papanicolaou: Les lumières de la nuit
Musique

Andre Papanicolaou: Les lumières de la nuit

Alors que l’hiver invite à l’introspection, Andre Papanicolaou lance un deuxième album en parfaite synchronicité avec l’air du temps.

Musicien prolifique ayant accompagné sur scène et en studio une panoplie d’artistes bien connus du paysage musical québécois, Andre Papanicolaou en étonnait plus d’un en 2013 en s’offrant un détour en solo avec Into the Woods, Out of the Woods. Tout indique que ce virage aura donné des ailes à l’auteur-compositeur-interprète, car voilà que moins de deux ans après nous avoir livré ce premier effort, Papanicolaou récidive avec Strange Nights.

Sans trop plonger dans les détails, Andre Papanicolaou explique qu’Into the Woods, Out of the Woods était en quelque sorte le fruit d’une année difficile. Or, Strange Night aura pour sa part vu le jour en raison d’un événement plutôt lumineux: «Les choses allaient bien et je venais d’avoir un enfant, de raconter le musicien. Ma vie avait changé considérablement. Du coup, en ayant un bébé, je ne pouvais pas vraiment faire de bruit le soir venu. Je composais donc très tard le soir, avec des écouteurs sur la tête. Cette façon de travailler a donc énormément influencé l’atmosphère du disque ainsi que les textes. Mais même si c’est un disque très nocturne et plutôt personnel, le propos des chansons diffère grandement du premier disque.»

[Écoutez Strange Nights en entier sur voir.ca]

Bien que Papanicolaou aurait très bien pu jouer aux hommes-orchestres en réalisant cette deuxième galette de A à Z, ce dernier aura fait appel à un allié de taille afin d’avoir un second regard sur ses chansons nocturnes. Non seulement Brad Barr (The Barr Brothers) aura apporté sa touche inspirée en tant que réalisateur, mais aussi, il aura agi à titre de boussole pour Papanicolaou: «Je ne voulais pas travailler avec un ami qui me dirait que c’est bon, juste pour me faire plaisir. Comme Brad était en plein milieu de la production de son disque, il savait toutefois qu’il aurait un trou pendant l’été et on a pu en profiter. Ça a été très enrichissant parce que nous étions tous les deux dans une phase très créative et on avait tout plein d’idées. Le timing était si parfait que si nous avions fait le disque une semaine avant ou après, ça n’aurait jamais aussi bien fonctionné.»

Évidemment, certaines pièces n’auront pas fait leur chemin jusqu’à la version finale du disque, mais d’autres chansons auront été rescapées, notamment Invitation Inn, le premier extrait de Strange Night. «J’étais prêt à la laisser tomber mais Brad y croyait vraiment. Il m’a aussi aidé quant aux textes. Étant donné qu’il est anglophone d’origine, tout comme moi, ça nous a permis de partager un regard tout en subtilité sur les paroles.»

Et maintenant, en tenant compte du fait que Papanicolaou a sous la main une collection de chansons qui pourraient très bien trouver sa place du côté de nos voisins américains, peut-on anticiper que celui-ci se prêtera au jeu de la grande séduction? «On veut éventuellement aller y faire notre tour, mais de façon intelligente. Je n’ai pas envie d’aller jouer à New York devant trois personnes juste pour dire que j’ai joué là. Je suis d’avis qu’avant d’aller ailleurs, il faut bien travailler chez soi. Après ça, tu as quelque chose de solide à exporter.»

Strange Nights sortira le 3 février 2015 sur étiquette Spectra Musique et distribué par Universal/DEP.

Rentrée montréalaise le 1er octobre à la Sala Rossa

andrepapanicolaou.com