Francouvertes 2015: Du talent émergent à revendre!
Musique

Francouvertes 2015: Du talent émergent à revendre!

C’est un 19e marathon musical de la relève qui commence dès lundi prochain. Le «concours-vitrine de toutes les musiques», c’est bien le cas de le dire puisqu’on retrouve encore une fois aux Francouvertes des participants de tous genres musicaux.

«C’est un souhait à chaque année d’avoir une programmation variée, une belle représentativité de ce qui se fait au niveau musical et des nouvelles propositions, nous dit en entrevue la directrice des Francouvertes Sylvie Courtemanche. En même temps, y’a tout un processus de pré-sélection donc si c’est pas super varié lors de la sélection finale, on est un peu tributaire de ça.»

Les 21 participants de l’édition 2015 – originaires de Montréal, de Québec, du Lac-St-Jean, en passant par le Manitoba, et plus – tenteront de se démarquer devant jury et public lors des soirées de préliminaires, puis aux demi-finales et pour trois chanceux parmi eux, à la grande finale du 11 mai au Club Soda. Si certains groupes sont déjà un peu plus connus du public, tout se joue en spectacle.

«Y’a des années où – par exemple l’année de Bonjour Brumaire – pour des gens qui suivent un peu la scène émergente, ce groupe était déjà des vedettes de la scène et allait gagner. Ce n’est pas ce qui s’est passé parce que les gens qui sont dans la salle, c’est le spectacle qu’ils voient et ça peut bien aller comme ça peut mal aller, une fois sur scène.»

Tremplin important pour des artistes et groupes de la trempe de Karkwa, Damien Robitaille et Alex Nevsky, la réputation des Francouvertes n’est plus à faire quant à son apport à la scène émergente, mais même après près de deux décennies d’existence, sa perennité est dépendante du soutien financier de la SODEC et des commanditaires, dont le gros morceau, SiriusXM. «La seule chose qui peut mettre en péril Les Francouvertes, c’est carrément le financement parce que c’est évidemment pas un truc rentable, on est un organisme à but non lucratif. C’est le nerf de la guerre. On travaille là-dessus dans les semaines qui viennent pour essayer de renouveler avec Sirius, mais aussi de diversifier nos partenaires financiers.»

La plus grande fierté de Sylvie Courtemanche par rapport aux Francouvertes, est-ce de voir des carrières, comme celle de Karim Ouellet, monter en flèche après un passage aux Francouvertes? «Quand Les soeurs Boulay gagnent un disque d’or, on est super fiers, surtout quand ce sont des artistes qui, on a l’impression, ont été mis en lumière par les Francouvertes. Moi ce qui me satisfait le plus, c’est quand je vois des artistes qui durent dans le temps, peu importe qu’ils gagnent des prix ou pas. Une Chloé Lacasse qui est encore là et qui vient de sortir un super disque, tout ça. Des artistes qui ne sont pas nécessairement encore sur la scène ADISQ et qui n’ont pas la grosse visibilité de cet événement grand public, mais qui sont toujours sur la scène et qui continuent à travailler. Ça, ça donne un sens parce que tu te dis que c’est pas juste un événement éphémère; ce n’est pas: ils ont fait les Francouvertes, ils ont eu leur heure de gloire et après ça c’est fini, ils vont travailler dans un dépanneur!»

Premier rendez-vous des Francouvertes le 16 février au Lion d’Or avec les participants YOKOFEU, Beat Sexü et Les guerres d’l’amour.

»» Aperçu de la programmation des Francouvertes

francouvertes.com