FEQ, Osheaga 2015/ Edward Sharpe and the Magnetic Zeros : Des fleurs dans les canons
Osheaga 2015

FEQ, Osheaga 2015/ Edward Sharpe and the Magnetic Zeros : Des fleurs dans les canons

Les hippies de deuxième génération ont leur groupe phare et Edward Sharpe est leur gourou. Entrevue avec le guitariste, choriste, ami d’enfance du messie autoproclamé et représentant contemporain de l’idéologie peace and love.

Au moment de l’entretien téléphonique, parsemé d’éclats de rire sincères, Christian Letts est chez lui en train de faire ses valises. Le lendemain, il sera parti en tournée.

Voyager et jouer de la musique pour mettre du beurre sur ses toasts, avoue-t-il, c’est pas mal la plus belle job au monde. Mais ce qui le fait vraiment tripper, c’est la rencontre, la communion. «C’est spirituel, toute la patente est spirituelle. C’est cool. Nos shows, c’est vraiment quelque chose de séparé 50/50 avec la foule. Le public est aussi responsable de la soirée que nous, et quand tout le monde se met ensemble, ça donne quelque chose de vraiment spécial. Nous avons eu beaucoup de chance parce que, la plupart du temps, tout le monde est vraiment bon pour nous. Alors, oui, c’est comme une messe.»

Les voici d’ailleurs lors d’un concert à South by Southwest en avril 2015.

Avec une telle approche du show-business, inutile de préciser que le stress et le trac n’ont pas leur place au sein de ce groupe à géométrie somme toute assez variable. Exit les set lists: les Magnetic Zeros préfèrent être spontanés sur scène. Demandes spéciales acceptées, à condition de crier assez fort ou d’être très près de la scène.

Malgré l’attitude résolument yolo des membres, Christian précise qu’aucun de ses collègues ne tient pour acquis l’admiration de leurs (nombreux) fans. «On prend la musique très au sérieux et on adore jouer ensemble. Je crois qu’on joue ensemble depuis assez longtemps pour se deviner. […] On se connaît depuis qu’on a comme trois ans et demi ou quatre ans.»

D’ailleurs, son admiration pour le chef Alexander Ebert, alias Edward Sharpe, tient presque de la bromance. «Alex écrit vraiment beaucoup, c’est incroyable! Il est l’une des personnes les plus poétiques que je connaisse et il est aussi un super bon arrangeur, en plus d’être un incroyable frontman. Il travaille tellement fort, il a écrit tous les premiers albums.» La ligne «home is wherever I’m with you!», ça vient de lui. Une phrase qui inspire une tonne d’artistes visuels sur des plateformes comme Society6 et qui, par-dessus le marché, s’adonne aussi à être un tatouage follement tendance depuis la sortie de la chanson en 2009. Il suffit de faire un tour sur Google Images pour le constater.

 

 

Des détails concernant le quatrième album

 

Si Letts se montre avare de commentaires concernant ses nombreux bandmates qui ont quitté récemment le groupe, il a toutefois accepté de révéler quelques détails sur la direction musicale de son prochain effort. «C’est la prochaine étape pour nous, c’est l’évolution de nous. […] On est allés enregistrer à La Nouvelle-Orléans et c’est cool de voir comment cette expérience a influencé notre composition pour le disque à venir.»

Peut-on penser à des insertions d’éléments jazz? «On a déjà une trompette, mais on a un genre d’aspect jazz à tout ça. C’est difficile à décrire.»

Aucune date de sortie n’a encore été dévoilée, idem pour le titre. «On doit terminer la tournée avant», de préciser Christian. À suivre.

 

Mercredi 15 juillet à 21h30

Parc de la Francophonie

(Dans le cadre du Festival d’été de Québec)

 

 

Samedi 2 août

Parc Jean-Drapeau

(Dans le cadre d’Osheaga)