Malajube / La Grosse Lanterne : Briser le silence
Musique

Malajube / La Grosse Lanterne : Briser le silence

Près de trois ans après la fin de sa dernière tournée, Malajube brise le silence avec un spectacle unique au festival estrien La Grosse Lanterne, entrouvrant ainsi la porte à un retour plus officiel dès l’an prochain.

S’il y a une chose que les gars de Malajube ont gardé, même au sommet de leur popularité, c’est bien leurs deux pieds sur terre. Modestes, jusqu’à en avoir parfois l’air antipathiques, les quatre musiciens ont toujours préféré laisser parler leur musique.

Ainsi, après un hiatus de près de trois ans, il semblait inconcevable pour le groupe sorelois de revenir sous les feux de la rampe avec, par exemple, un gros show à guichets fermés dans une salle montréalaise d’envergure. L’idée d’un spectacle à Béthanie, en tant que tête d’affiche d’un festival encore méconnu, organisé par sa maison de gérance Bonsound, avait quelque chose de plus séduisant.

«On voulait absolument pas jouer la carte du retour», précise d’emblée le batteur Francis Mineau, qui accompagnera également Bernhari lors du festival. «Le fait que le show soit loin de Montréal, dans le bois, ça relativise l’importance de cette réunion-là. C’est pas la grosse affaire.»

Comme dans le bon vieux temps

Évidemment, quand la programmation du festival a été annoncée, les autres offres de spectacles n’ont pas tardé à arriver. Après tout, ce n’est pas tous les jours que Malajube donne signe de vie…. «On n’a pas eu à réfléchir longtemps», indique-t-il. «Faire plusieurs shows sans nouvel album, ça nous tentait pas, mais en faire un, juste comme ça, on savait que ça allait nous aider à repartir la machine.»

La «machine» est repartie au début du mois de juillet, lorsque les quatre musiciens se sont retrouvés pour une première pratique. «Officiellement, ça faisait deux ans et demi qu’on avait pas joué ensemble», explique le batteur. «En rentrant, chacun a fait son set list idéal pis on s’est tout de suite mis à jouer les tounes, une après l’autre. Ça a vraiment fait du bien… Ça s’est passé comme dans le bon vieux temps.»

Pour le groupe, cette réunion d’un soir est également un prétexte pour essayer de nouvelles chansons. Élaborées par correspondance au cours de l’hiver, ces pièces ont pris une forme totalement différente lors des retrouvailles. «Quand on les a jouées tous ensemble, avec notre dynamique de band, ça a donné quelque chose d’unique», se rappelle Francis Mineau. «Elles sont pas mal plus tough à jouer que les autres, mais on aime ça. Ça fait longtemps qu’on a pas eu le stress d’essayer quelque chose de nouveau.»

Une pause qui fait du bien

Ainsi, la pause aura été bénéfique côté création. Forts de leurs aventures en solo (Francis Mineau avec Oothèque, Thomas Augustin avec Jacquemort et Julien Mineau avec Fontarabie), les musiciens désirent maintenant mettre leurs efforts en commun pour l’écriture d’un cinquième album.

«À la base, on avait pris une pause parce que l’idée de refaire un autre album, on en voyait pas vraiment la pertinence tout de suite. On voulait penser à ça chacun de notre côté», admet le batteur. «Maintenant, on a envie de jumeler nos nouvelles expertises. Notre objectif, c’est de faire paraître un nouvel album l’an prochain. Pour l’instant, on sait pas encore à quoi s’attendre, mais je crois que ça peut être bon. En tout cas, l’idée de retravailler ensemble est vraiment excitante. En 2016, on s’entend que ça va faire assez longtemps!»

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En spectacle dans le cadre de Grosse Lanterne, les 7 et 8 août à Béthanie // grosselanterne.com