Beat Market : Facile à déguster
Musique

Beat Market : Facile à déguster

Inspiré par l’accueil «incroyable» qu’il a reçu à l’international, le duo électro montréalais Beat Market offre Sun Machine, un deuxième album vigoureux aux influences funk et disco. 

Fans invétérés de Justice, Louis-Joseph Cliche et Maxime Bellavance se sont rencontrés lors de leur baccalauréat en musique jazz à l’Université de Montréal. Après s’être fait la main avec Barton Fink, leur premier groupe qui mélangeait funk, punk et rock avec une énergie décapante, pas si éloignée de celle qui les habite maintenant sur scène, les deux producteurs ont développé une complicité artistique, qui culmine sur Sun Machine.

«C’est un album plus heavy. C’est du gros four to the floor mélangé avec du funk et du disco», indique Maxime Bellavance, qui s’occupe principalement des rythmes. «Y’a aussi un peu de rock dans l’esprit des chansons. On les a composées pour que les gens lèvent le poing en l’air en show!»

Multipliant les spectacles depuis la parution de leur premier album en 2012, et surtout depuis sa réédition sous Lisbon Lux l’an dernier, les deux musiciens dans la jeune trentaine ont analysé leur public attentivement afin de savoir, précisément, ce qui le fait danser. «C’est un album qui a été créé pour que ça bouge le plus possible dans nos shows», explique Louis-Joseph Cliche, en charge des synthés. «C’est ça qui a influencé notre composition de A à Z.»

Sci-fi disco

«C’est du gros son», ajoute Maxime Bellavance, catégorisant sa propre musique de sci-fi disco, en raison de ses références à des trames sonores de science-fiction comme Blade Runner. «En show, notre musique pogne un human feel assez intéressant parce qu’on joue live nos trucs et qu’on fait des erreurs. On est loin de la perfection du techno, par exemple.»

Deux shows récents ont particulièrement marqué l’esprit des deux producteurs: celui à New York cet hiver et, surtout, celui à Liverpool en mai dernier, lors du festival Sound City. «La réponse a été incroyable. On s’attendait pas à ça», affirme Maxime Bellavance, encore ébahi. «Pour des gens pas connus du tout, on a eu un accueil incroyable. C’est là qu’on a compris, plus que jamais, que notre musique était exportable.»

«Je crois que c’est le groove général de nos chansons qui rejoint le monde», renchérit Louis-Joseph Cliche. «C’est une musique facile à déguster.»

Parfois laborieux

Facile à déguster, peut-être, mais très certainement pas facile à faire. Composé et enregistré sur une période d’un an et demi, entre janvier 2014 et mai 2015, Sun Machine a parfois été laborieux à créer. «Quand on réécoutait une chanson qu’on avait faite il y a un an, on était pas toujours très satisfaits de la qualité générale du projet. On se mettait à essayer de réajuster, mais parfois on tombait écoeurés», admet Louis-Joseph Cliche.

«Le prochain, ça serait cool de le faire plus vite. Moins de thinking, plus de spontané», ajoute son comparse.

La suite de Sun Machine paraîtra d’ailleurs très rapidement et prendra la forme d’une version remixée, mettant en vedette des collaborations vocales d’artistes internationaux encore gardés secret.

D’ici là, pas question de prendre une pause.

«On se voit vraiment souvent, parfois plusieurs fois par semaine, pour jammer et shooter des idées», explique Louis-Joseph Cliche. «D’habitude, ça se fait le soir, tard, après une pratique de show par exemple. On jamme une heure, on boit de la bière pis ça se met à déraper. C’est comme ça que les chansons se composent.»

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Sun Machine (Lisbon Lux) disponible dès maintenant

Lancements: le 29 septembre au Newspeak (Montréal); le 2 octobre au Pantoum (Québec)