FrancoFaune 2018 : polaroids des vitrines musicales
Musique

FrancoFaune 2018 : polaroids des vitrines musicales

Le festival FrancoFaune avait lieu du 4 au 14 octobre à Bruxelles. Par un bel après-midi, cinq artistes ou groupes, canadiens ou belges, nous ont présenté leur matériel lors de vitrines d’une trentaine de minutes chacune. Les artistes étaient en résidence de création pendant le festival. Je leur ai tiré le portrait avec ma caméra Polaroid. 

Cédric Vieno

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Originaire du Nouveau-Brunswick, Cédric a livré pour nous avec un bel aplomb ses chansons folk-rock, un univers assez accessible, faisant écho au travail de Fred Fortin, par exemple. L’Acadien défend bien ses textes avec une interprétation tout en assurance. Il a livré tout d’abord trois nouveaux titres qui sortaient du four, répétés puis enregistrés pendant son séjour à Bruxelles. L’une d’entre elles, Labrador River, sortait du lot alors qu’on dénote des énergies électro et blues. Cédric s’est entouré de musiciens belges pendant sa résidence à FrancoFaune puisqu’il souhaite faire des tournées avec des talents locaux pour que les coûts de voyagement soient moindres.

Etienne Fletcher

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Le Fransaskois en était à sa toute première date en Europe et c’est l’artiste qui faisait le plus long voyage pour se rendre à FrancoFaune dans l’histoire du festival. Celui qui a participé au concours musical Les Francouvertes en 2017 et au Festival international de la chanson de Granby en 2016 évolue dans un terrain pop-rock saupoudré de funk alors que sa voix quelque peu éraillée ajoute un petit quelque chose de bluesy. Avec son batteur et son guitariste, Etienne s’est aventuré dans une nouvelle pièce toute fraîche et encore sans parole où il sa plaisait bien à bûcher sur son clavier et s’est aussi risqué à chanter une pièce en anglais (en s’excusant) à ce festival qui célèbre la langue de Molière. Ses textes touchent à des sujets importants: la réconciliation avec les peuples autochtones, le consentement et l’environnement.

Baïkonour

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Le trio bruxellois nous a proposé une pop vitaminée à la chaleur du Sud. Le tout est très léger et charmant, la chanteuse andalouse Pati Trejo dévoilant son accent espagnol dans son interprétation. Les arrangements de guitare sèche et de claviers sont simples, parfois alimentées de pads électro et de saxophone, alors que [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=i3kVEchicDc »]Change rien[/youtube] se révèle être plus étoffée. Les textes sont en synthèse avec la légèreté de la proposition musicale.

[youtube]uJphsFjrByg[/youtube]

Tibidi

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On a vécu un moment fort divertissant avec ce trio belge composé d’Ariane, de Julie et de Muriel. Les harmonies vocales sont maîtres dans ce projet qui a débuté avec des reprises a cappella mais qui inclut aujourd’hui des chansons originales. Trois belles voix, quelques percussions, un clavier et beaucoup de blagues comme des chorégraphies hilarantes avortées, voilà la recette de Tibidi. «Au lieu de tomber dans un blues d’hiver, vaut mieux en écrire une chanson», expliquaient-elles en guise d’introduction à l’une des pièces.

Ivan TIRTIAUX

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Des textes poétiques et émouvants, une diction impeccable, une interprétation classique sans détour et un univers musical chaleureux, peuplé de percussions créatives. Le Belge Ivan Tirtiaux a charmé le public de FrancoFaune en formule trio (guitare sèche, contrebasse et percussions) avec ses chansons douces-amères très élégantes dont l’une était dédiée à son grand-père. Restez à l’affût puisque Ivan Tirtiaux lancera un nouvel album le 25 avril 2019.

[youtube]Kfltd6gZ34U[/youtube]

francofaune.be

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Entretien avec le directeur de FrancoFaune