Je sors de la conférence de presse pour le 28e Symposium de Baie-Saint-Paul qui aura lieu du 30 juillet au 29 août.
Le commissaire de cette année, Stefan St-Laurent, y a dévoilé une programmation originale. Intitulée L’union fait la force, l’édition de cette année mettra l’accent sur « un dialogue entre artistes et artisans, afin de se débarrasser de ces termes qui servent à cloisonner ces deux domaines, alors qu’il y a de nombreuses similitudes entre eux». Mais cette édition soulignera aussi l’importance des collectifs (et donc des liens entre artistes) et des liens entre public et artistes. La liste des créateurs est vraiment intéressante, mélangeant de vedettes de l’art avec des artistes moins connus. La New-Yorkaise Faith Ringgold qui a 79 ans sera présente. Elle qui, dès les années 60 a obligé le milieu de l’art a redéfinir sa vision de l’art avec ses courtepointes politiques sera de l’événement. Il y aura aussi le photographe Benoît Aquin qui viendra faire un tour afin de réaliser un essai photographique sur le Symposium. Avec intelligence St-Laurent a ajouté à l’événement des artistes plus jeunes, moins reconnus et venant des quatre coins du pays et de l’étranger : le trio du collectif ontarien Bakerygroup, le duo de Montréal Seripop, l’équipe familiale de Cedric, Jim et Nathan Bomford (vivants en Colombie-Britannique et en Allemagne), le duo de Rouyn-Noranda Geneviève et Matthieu, l’artiste alaskiens d’origine tlingit/aléoute Nicholas Galanin, le Vancouvérois de la première nation Weka’yi Sonny Assu et le Québécois Jean-Robert Drouillard qui se veut « un artisan oeuvrant dans le domaine des arts visuels ». Une sélection originale qui ne reprend pas les mêmes satanées vedettes du milieu de l’art comme bien des événements et des musées le font… Voilà une chose qu’il est nécessaire de faire.