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Biennale du Whitney Museum

L’événement fait penser à la Biennale de Montréal de 2004 ou à celle de 2009. La Biennale du Whitney qui vient juste de débuter semble aussi mauvaise et vide.

Les commissaires Elisabeth Sussman et Jay Sanders expliquent dans la vidéo de présentation (sur le site du Musée http://whitney.org/WatchAndListen/Exhibitions?play_id=659) qu’ils ne sont pas les personnes les mieux placées pour parler de l’événement… On se demandera bien qui pourra expliquer un tel ramassis d’œuvres insignifiantes. Les peintures de Jutta Koether montrant les quatre saisons sont la chose la plus ridicule que j’ai vue depuis des années. Ils sont dignes d’une chambre d’hôtel ou d’un resto cheaps. Presque aussi vides sont les peintures d’Andrew Masullo digne du travail d’étudiants au cégep ou d’une revue de décoration expliquant comment faire soi-même de jolis tableaux aux couleurs égayantes. Cette biennale dédiée à feu Mike Kelley, qui s’est suicidé il y a quelques semaines, amènera certainement celui-ci à se retourner dans sa tombe. Alors, qui retenir des 51 artistes qui se sont commis ? Qui repêcher dans ce naufrage ? Le travail de collage d’images de Richard Hawkins tient la route même s’il fait bien trop penser à ceux Luis Jacob. L’installation de Dawn Kasper de son studio dans le musée est une idée amusante, mais guère nouvelle. Il y a néanmoins les films déconstruits de Luther Price et l’installation avec automates orchestrée par Gisèle Vienne. Les visiteurs noteront aussi la « redécouverte » de l’artiste Forrest Bess. Le reste ne vaut pas le voyage. Très mince. Jusqu’au 27 mai.