La saison 2015-2016 du Prospero est dévoilée!
Scène

La saison 2015-2016 du Prospero est dévoilée!

Les spectacles Oxygène et Avant la retraite, de Christian Lapointe et Catherine Vidal, reprendront l’affiche du Théâtre Prospero au cours de la saison 2015-2016. On pourra aussi y voir des pièces de Dostoïevski et d’Israel Horovitz, ainsi que la mise en scène de Trainspotting par Marie-Hélène Gendreau, très remarquée à Québec l’an dernier.

Le groupe La Veillée, propriétaire et administrateur du Théâtre Prospero, célèbre 40 ans d’existence en 2015-2016. « Nous avons cultivé la différence, dit la directrice artistique Carmen Jolin, tout en s’accordant la licence de naviguer librement, à contre-courant parfois d’idées répandues, entre autres celles voulant que le théâtre doive tout faire pour être de plus en plus populaire, redevable à l’esprit du divertissement ou soumis à ses critères. »

 

Dans la salle principale:

 

  • OXYGÈNE

d’Ivan Viripaev

Prix Meilleure production 2013-2104, catégorie Montréal, décerné par

l’AQCT.

15 SEPTEMBRE AU 3 OCTOBRE 2015

Mise en scène Christian Lapointe

Avec Éric Robidoux et Ève Pressault

Un garçon et une fille s’engagent dans une joute verbale : conteurs, rappeurs, danseurs, possédés d’un feu ; ils interpellent l’histoire du monde et son actualité. Dans une cavalcade de tableaux inspirés par les écrits bibliques, Viripaev détourne ce qui est commandé par les Saintes Écritures pour soulever un nombre important de questions propres à notre temps. Ivan Viripaev est né en 1974 en Russie. Dramaturge de la nouvelle scène russe parmi les plus provocateurs de sa génération, il signe ici une critique sociale chantée et engagée.

Ce sera l’occasion de découvrir ou de revoir ce spectacle, l’un des temps forts de la saison théâtrale 2013-2014, de plonger dans l’univers singulier de l’auteur et dans celui tout aussi original de son metteur en scène, Christian Lapointe.

 

  • SI LES OISEAUX

de Erin Shields

13 AU 31 OCTOBRE 2015

Mise en scène : Geneviève L. Blais

Avec :

Florence Blain Mbaye Isabel Dos Santos

Catherine De Léan Jean Maheux Pascal Contamine

Marie-Ève Milot Marie Pascale Estelle Richard

Alice Tran

Tragédie contemporaine obsédante, Si les oiseaux retrace le sombre destin de deux soeurs, Procné et Philomèle, la plus jeune broyée par une agression aussi terrible qu’inattendue, entraînant un effroyable acte de vengeance de son aînée. Inspirée des Métamorphoses d’Ovide, leur histoire s’entrelace aux témoignages d’un choeur de femmes ayant survécu aux atrocités de différents conflits armés du XXe siècle. Transformées en oiseaux errant dans un purgatoire intemporel, ces femmes tissent le fil du mythe, incitant Philomèle à briser le silence.

Au fil des mots de cette jeune princesse dont le corps est abandonné à moitié dévoré, ces femmes prennent la parole malgré la honte et la terrible difficulté de dire ce qu’elles ont vécu au Rwanda, en Bosnie, au Bangladesh, à Nankin et à Berlin.

 

  • AVANT LA RETRAITE

de Thomas Bernhard

17 NOVEMBRE AU 5 DÉCEMBRE 2015

Mise en scène Catherine Vidal

Avec Gabriel Arcand,Violette Chauveau et Marie-France Lambert

Ils sont trois : Rudolf Höller, ancien officier devenu juge et président du tribunal d’une petite ville, juste avant sa retraite, et ses deux soeurs, Vera et Clara. –– Cette journée est particulière. Le 7 octobre marque l’anniversaire d’un personnage politique notoire. C’est en l’honneur de ce dernier, leur grande idole, que Rudolph et Vera se préparent à une cérémonie reprise chaque année ; une célébration clandestine, nostalgique et ridicule. Tout est prêt, l’uniforme, les accessoires, le repas. Amas de ressentiments, d’histoires personnelles irrésolues et de rages idéologiques. Or, la journée avance, le mauvais sang monte, la cérémonie se terminera plus tôt que prévu.

Thomas Bernhard dirige son mépris contre tout esprit fascisant, qu’il se manifeste ouvertement ou de façon latente, drapé sous les exaltations patriotiques..

 

  • LE JOUEUR

D’après Fédor Dostoïevski

26 JANVIER AU 20 FÉVRIER 2016

Adaptation et mise en scène Gregory Hlady

Avec Paul Ahmarani, Évelyne Rompré,

Peter Batakliev, Alexandre Bisping,

Stéphanie Cardi, Frédéric Lavallée et Danielle Proulx

Jouer. Jouer à la roulette, jouer ses passions, son argent ou celui des autres. Mais l’argent n’a pas grande importance ici. L’argent sefait pure expression de l’« être en amour ». L’argent gagné ou perdu, peu importe. Être amoureux et ne pas le dire, être amoureux et ne pas se l’avouer — l’exprimer à travers le jeu. Pour lui, Alexeï Ivanovitch,jouer à la roulette est la plus haute et la plus brutale confession amoureuse. En bonne partie, il est question ici de Dostoïevski lui-même, car ce roman est le plus autobiographique qu’on lui connait. —— Puis, il y a ces Russes toujours, assurément. Les Russes « touristes du jeu », les « estivants », dans une enclave des jeux de hasard, un endroit de villégiature allemand que Dostoïevski a nommé, avec un certain humour, Roulettenbourg. Les Russes dansun état second, exacerbés, échauffés par les désirs, les fantasmes, les lubies de chacun. Les Russes dans une zone d’esprit « carnavalesque » comme le dit Bakhtine à propos de ce roman. Les Russes chez les « Occidentaux », chez leurs éternels adversaires. —— Sur le plan sentimental, la situation est pour le moins extravagante : une rivalité,qu’on pourrait dire internationale. Trois rivaux pour une femme, Pauline, qui de son côté, joue un autre jeu, autrement dangereux, elle peut perdre, tout perdre — elle joue sa vie…

 

  • SANS OBLIGATION D’ACHAT

De ISRAËL HOROVITZ

1er AU 19 MARS 2016

Mise en scène Alain Zouvi

Avec Nadine Jean Monique Spaziani

Greenwich Village, quartier huppé de Manhattan. Une dame anglaise prend le thé avec une jeune femme noire qui souhaite lui vendre une assurance. L’entretien d’affaires prend vite une tournure très personnelle et les deux femmes en viennent à aborder un sujet plutôt délicat, celui de cet enfant que la dame a recueilli sur le pas de sa porte neuf ans plus tôt. Avec cette prémisse de l’abandon, l’auteur Israël Horovitz s’interroge sur le lien de filiation. Entre amour et responsabilité, à qui revient le statut de mère ? À celle qui a recueilli, bercé, veillé et nourri l’enfant, sans toutefois l’avoir porté ? Ou à celle qui l’a mis au monde et qui, malgré son absence, transcende tout cet amour qu’elle ne peut étouffer ? De la mère patrie à cette terre d’accueil, il y a le mot distance.

 

  • TRAINSPOTTING

de Irvine Welsh

26 AVRIL AU 14 MAI 2016

Mise en scène: Marie-Hélène Gendreau

Avec :

Lucien Ratio

Claude Breton-Potvin

Charles-Étienne Beaulne

Jean-Pierre Cloutier

et un autre comédien

« J’ai honte d’être Écossais, on est des criss de ratés dans un pays de ratés. J’reproche pas aux Anglais de nous avoir colonisés. J’haïs pas les Anglais. C’est des mange-marde. On a été colonisés par des mange-marde. […] On est gouvernés par des trous du cul pourris du câlisse. Pis tu sais-tu qu’est-ce que ça fait de nous ça ? Ça fait de nous des minables! Les plus minables des minables. […] J’haïs pas les Anglais. Ils font c’qu’ils peuvent avec ce qu’y’ont. C’est les Écossais que j’haïs. C’est nous que j’haïs. »

Au chômage comme la plupart des jeunes Écossais de sa génération, Mark Renton traîne dans la banlieue d’Édimbourg avec ses amis du secondaire, Sick Boy, Begbie, Tommy et Alisson. Pour tromper leur ennui, ils consomment de la drogue, sauf Tommy, qui vit une autre forme de dépendance. Trainspotting, c’est l’odyssée d’un groupe d’amis, unis par un amour fraternel, qui pose un regard lucide sur leur déchéance et leur condition de drogués. Ce texte extravagant met en lumière de façon sensible ce qui peut pousser un humain à vouloir anesthésier sa vie pour la rendre plus supportable.

 

Dans la salle intime:

 

  • ET AU PIRE, ON SE MARIERA…D’après le roman de Sophie BienvenuExLibris14 OCTOBRE AU 31 OCTOBRE 2015

    Mise en scène et adaptation : Nicolas Gendron

    Avec : Kim Despatis

    Elle s’appelle Aïcha, a l’âge des premières amours et une soif de fin du monde. En quête d’elle-même, elle arpente sans fin le quartier Centre-Sud, à Montréal, jusqu’à ce qu’elle rencontre Baz, « l’homme-de-sa-vie-un-peu-trop-vieux-pour-elle ». Et soudain, cette Aïcha prend le visage d’une voisine, d’une cousine, d’une écolière anonyme. Et soudain, l’impuissance s’entremêle à la révolte, pendant que Scarface joue en sourdine à la télévision. Et soudain, l’amour peut tout, jusqu’à la déraison. Produite par ExLibris et présentée à guichets fermés à sa création l’an dernier, cette adaptation théâtrale du roman de Sophie Bienvenu fut chaudement accueillie par le public et la critique.

 

  • STOP THE TEMPO, de Gianina Carbunariu

Théâtre de l’Embrasure

18 NOVEMBRE AU 12 DÉCEMBRE 2015

Mise en scène: Michel-Maxime Legault

Avec: Lucien Bergeron Marie Eve Morency Marie-Josée Samson

Dans un décor urbain marqué par le capitalisme et l’appât du gain, trois jeunes adultes en quête de sens se rencontrent par hasard dans une boîte de nuit. Rolando, Paula et Maria attendent de cette soirée quelque chose qui visiblement n’arrivera pas. La vacuité ambiante a tôt fait de réunir ces trois inconnus désoeuvrés dans une chasse à l’ennui. Leur projet ? Éteindre la lumière, faire sauter les boîtes de nuit, les supermarchés, et révéler au peuple sa propre noirceur au risque de s’y perdre soi-même : un jeu qui pourrait ressembler à du terrorisme ? Dans une langue crue et  violente, Stop the tempo, adaptée par David Laurin, met en scène le parcours d’une jeunesse perdue dans une société malade.

 

  • L’HOMME DU SOUS-SOL (France)d’après Les carnets du sous-sol de Fédor Dostoïevski28 JANVIER AU 13 FÉVRIER 2016Mise en scène et interprétation : Simon Pitaqaj

    Parallèlement à la présentation du Joueur de Dostoïevski sur la scène principale, une jeune compagnie française, offre l’adaptation d’une oeuvre majeure de l’écrivain russe. L’homme du sous-sol dit ce qu’il pense haut et fort. Il ne supporte plus de vivre parmi les autres, ne supporte pas non plus la solitude. Éternel insatisfait, comme tous les grands personnages de Dostoïevski, il est sans cesse habité par le besoin de résoudre un problème, puis en voici un autre, puis un autre, car se présente toujours à lui une chose encore plus importante et plus urgente à régler. « Je suis un homme malade » nous dit-il, mais est-ce bien lui qui est malade, ou la société dans laquelle il évolue  ? Sa colère monte contre les hommes normaux qui agissent. Ne pas agir lui convient mieux, car il doute constamment, il a peur. Il pense.

     

  • MÉRÉDITH, de Marie-Christine Lavallée

23 FÉVRIER AU 12 MARS 2016

Mise en scène : Jean-François Lapierre

Avec : Geneviève St Louis

Mérédith contrôle son univers tel un chef d’orchestre : avec doigté et rigueur. Dans un quotidien dicté par la raison, elle se découvre une imagination aux tendances névrotiques dont elle ignore la portée. Mérédith sera aspirée, malgré elle, malgré ses multiples protocoles de survie — tous bien consignés dans un précieux Moleskine — dans un tourbillon amoureux inespéré. Aussi inimaginable qu’inattendu, ce simple bouillonnement, intense comme un coup de foudre, ressenti au petit matin, se chargera de bousculer ses codes et d’ébranler tous ses repères.

 

  • LES COURANTS SOUTERRAINS, de Benoît Desjardins15 MARS AU 2 AVRIL 2016Mise en scène : Benoît Desjardins

    Distribution : Sarah Laurendeau Jean-Michel Déry et une autre comédienne

    Lisa et son père accompagnent une apprentie chanteuse country à un concours en Ontario. Vingt ans plus tard, Lisa se souvient de cette cavale et nous dévoile ses origines dans une maison mobile d’un village forestier, une maison sans maman. Une vie de famille d’un équilibre fragile, comme un château de cartes sur une table chambranlante recevant le coup de pied fatal d’une jeune chanteuse country. Un équilibre brisé, un soir d’automne, pendant un vêlage qui s’éternise. Les courants souterrains est une pièce folk sur la névrose de classe, les rêves, Pembroke et une chanson de Marcel Martel.

 

  • PHOTOSENSIBLES

6 AVRIL AU 23 AVRIL 2016

Textes :

Véronique Côté Jean-Philippe Lehoux Roxanne Bouchard

Gilles Poulin-Denis Jean-Michel Girouard

Interprétation :

Lise Castonguay Noémie O’Farrell Guillaume Pelletier

Mykalle Bielinski Maxime Robin et Jean-Michel Déry

Un photographe s’éprend du baiser d’un couple pendant une émeute. Une jeune fille cueille une fleur devant la caméra et devient l’icône d’une génération. Une femme enlace la pierre tombale de son amour mort à la guerre. Une photographie se transforme en faisant le tour du monde. Un reporter photographie un enfant mourant de faim et se suicide. Nous avons choisi cinq photographies emblématiques du XXIe siècle. Cinq photos que vous connaissez, mais dont vous ne connaissez pas l’histoire. Dans un monde où tout est capturé, enregistré et répertorié, nous avons cherché à bâtir la chambre noire de notre siècle et à plonger dans le révélateur ses archives les plus connues. Pour arriver à mieux les regarder. Pour réapprendre à regarder.

 

  • SKIN TIGHT TE TENIR CONTRE MOIde Gary Henderson26 AVRIL AU 14 MAI 2016

    Mise en scène : André-Marie Coudou

    Interprétation :

    Sophie Martin

    Xavier Mailleux

    C’est un moment hors du temps, hors de l’espace. Elizabeth et Tom vont s’y battre, s’ébattre, se remémorer leur première rencontre, leur première fois et tous ces moments importants qui ont jalonné leur vie à deux. Ils font ça avant qu’Elizabeth ne parte. Ils vont danser, s’embrasser, se bagarrer, plaisanter, faire un tour de leur vie en toute complicité. Un texte sensible, drôle, intelligent, profondément humain et sensuel. Le Théâtre L’instant, fondé il y a dix ans par un groupe de comédiens belges, place le rôle social du créateur au coeur de sa démarche artistique ; il privilégie également les écritures théâtrales méconnues ou nouvelles. La compagnie a déjà présenté dans la Salle intime en 2010, Emma de Dominique Bréda. Aujourd’hui, André-Marie Coudou propose une pièce résolue et intrépide du dramaturge néo-zélandais Gary Henderson.