Le Théâtre d'Aujourd'hui dévoile sa programmation 2013-2014
Scène

Le Théâtre d’Aujourd’hui dévoile sa programmation 2013-2014

C’est au cours de la journée que le Théâtre d’Aujourd’hui dévoilait, au fil de ses tweets, tous les spectacles qui seront de sa programmation 2013-2014. Dans l’objectif de «Transmettre» – le thème récurrent de la saison à venir -, le théâtre de la rue Saint-Denis, à Montréal, s’offrira une reprise à succès de l’an dernier, Moi, dans les ruines rouges du siècle, d’Olivier Kemeid, en ouverture de saison, et poursuivra avec neuf autres créations, dans la salle principale et la salle Jean-Claude Germain.

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Découvrez la programmation en 2 minutes et 20 secondes :

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Instructions pour un éventuel gouvernement socialiste qui souhaiterait abolir la fête de Noël

Du 8 octobre au 2 novembre 2013, la salle principale du Théâtre d’Aujourd’hui accueillera une création de Michael McKenzie, Instructions pour un éventuel gouvernement socialiste qui souhaiterait abolir la fête de Noël. Traduit par Alexis Martin, le texte de McKenzie sera mis en scène par Marc Beaupré et interprété par Sophie Desmarais et Luc Picard. Le tout s’annonce relevé.

Une machine immense, profonde et complexe
En septembre 2008, le Secrétaire au Trésor des États-Unis rencontre G.W. Bush et d’autres politiciens influents pour leur annoncer qu’à moins qu’ils ne dépensent 100 milliards de dollars « immédiatement », le système économique mondial s’effondrerait. Pensez-y bien : dépenser 100 milliards comme ça! Qu’est-ce qu’on peut acheter avec 100 milliards? Un pays peut-être? Sauf qu’ils ne sont pas censés être à vendre. C’est renversant, mais les génies du monde financier ont quand même trouvé une façon de s’approprier une somme d’argent aussi faramineuse des poches des gens en un rien de temps et sans problème. Un exploit de cette envergure requiert une immense, profonde et complexe « machine ». J’espère que cette pièce vous fournira un aperçu, aussi petit soit-il, du mécanisme obscur et fragile de cette machine, par l’entremise de ces deux personnages pris dans le maelström de son effondrement et dans l’implosion de leurs propres vies.
(Michael Mackenzie)

Le caroussel

Du 14 janvier au 8 février 2014, au tour du texte de Jennifer Tremblay d’être mis en scène dans la salle principale du Théâtre d’Aujourd’hui. Le caroussel sera interprété par la grande Sylvie Drapeau et mis en scène par Patrice Dubois.

Alors qu’elle prend la route pour aller au chevet de sa mère mourante, la narratrice interpelle l’âme de Marie, sa grand-mère morte, et lui pose la question qui l’obsède : « Pourquoi cette grille qui se refermait sur ma mère se referme-t-elle encore sur moi? » S’amorce une quête, dans un dédale de souvenirs, tissés dans sa mémoire par les exigences d’Éros et de Thanatos. Ainsi se construisent et se déconstruisent les certitudes d’une femme marquée par un paysage impitoyable. La joie l’emporte pourtant, envers et contre tout, dans un dernier tour de carrousel.

As Is (Tel Quel)

Du 11 mars au 5 avril 2014, place à As Is (Tel Quel) de Simon Boudreault qui signe autant le texte que la mise en scène de ce spectacle co-produit par le Théâtre d’Aujourd’hui et le Simoniaques Théâtre. L’interprétation sera confiée à Jean-François Pronovost, Denis Bernard, Geneviève Alarie, Félix Beaulieu- Duchesneau, Patrice Bélanger, Marie Michaud, Catherine Ruel et trois musiciens sur scène.

As Is (tel quel) est une comédie glauque qui se situe dans le sous-sol mal éclairé de l’Armée du Salut. Saturnin, étudiant en histoire de la musique, vient d’y être engagé comme trieur d’objets. Face à des règles tacites peu orthodoxes, à une hiérarchie oppressante, il en vient à sentir le besoin d’essayer de changer les choses. Ayant d’immenses difficultés à s’intégrer, il tente de le faire par tous les moyens jusqu’à chercher à renverser les injustices dont il est témoin. Cette pièce remet en question les préjugés existant entre les classes diverses, la notion de charité et les motivations réelles qui se cachent derrière cette propension à vouloir « faire le bien ». Pièce chorale à l’humour retors et sans moralité, As is (tel quel) est le théâtre d’une expiation ratée.

En reprise

Du 10 au 21 septembre 2013, à la salle principale du Théâtre d’Aujourd’hui, la production de Trois Tristes Tigres, Moi, dans les ruines rouges du siècle reprend du service. La création d’Olivier Kemeid, d’après une idée originale de Kemeid et Sasha Samar, met en vedette Annick Bergeron, Sophie Cadieux, Geoffrey Gaquère, Robert Lalonde et Sasha Samar lui-même.

La pièce, présentée l’an dernier, est lauréate du plus récent Prix de la critique de l’AQCT dans la catégorie Production – Montréal, a été finaliste au Prix de la critique de l’AQCT dans la catégorie Texte original. Sacha Samar, quant à lui, était finaliste du Prix de la critique de l’AQCT dans la catégorie Interprétation – Montréal.

C’est l’histoire de Sasha, un jeune homme qui tente de retrouver sa mère alors que tout s’effondre autour de lui : ses rêves, ses idéaux, son pays. Vivant seul avec son père, Sasha, né en 1969 en Ukraine, découvre à sept ans que sa mère n’est pas sa mère, qu’il a été kidnappé à l’âge de trois ans par son père, et que celui-ci a reconstruit sa vie avec une autre femme. Il se met alors en tête de devenir célèbre afin que sa mère puisse le voir un jour à la télévision et le reconnaître comme sien. Entre l’explosion de Tchernobyl et celle de la Glasnost entreprise par Gorbatchev, entre son ami acteur Anton qui vit comme un bourgeois en jouant Lénine dans les conventums du Parti communiste et Ludmila son amoureuse dépressive, qui attend avec impatience les bouleversements promis par la Pérestroïka, Sasha tente de se frayer un chemin dans les décombres d’un siècle qui s’achève sous nos yeux. Inspiré de la vie de Sasha Samar, un acteur d’origine ukrainienne vivant au Québec, Moi, dans les ruines rouges du siècle est le récit d’un homme qui tente de se reconstruire dans une Union Soviétique qui commence à se désagréger. La pièce nous parle du monde qui s’est disloqué sous nos yeux il n’y a pas si longtemps, mais également – et surtout – du mensonge que l’on doit mettre en place afin de préserver un idéal. Du mensonge qui sauve les apparences, et qui ce faisant nous tue à petit feu.

À la salle Jean-Claude-Germain

L’assassinat du Président

Du 3 au 21 septembre 2013, la création de Guillaume Tremblay et Olivier Morin qui a connu un fort succès l’an dernier au Zoofest, se pose à la salle Jean-Claude-Germain. La production du Théâtre du Futur, mise en scène par Olivier Morin, est interprétée par Morin lui-même, Guillaume Tremblay, Mathieu Quesnel, Catherine Le Gresley et Navet Confit.

Satire irrévérencieuse de nos moeurs politiques, L’assassinat du président met en scène le Québec en 2022. Alors que la province est figée dans le statu quo, Gilles Duceppe (exilé en Suisse depuis sa défaite politique de 2011) revient au pays pour mener le Québec à son indépendance. À peine élu, il se fait assassiner par une souffleuse. Le peuple se révolte, envahit les rues et réclame une commission d’enquête.

Les cendres bleues

Du 22 octobre au 9 novembre 2013, la création de L’Homme allumette, en résidence à la salle Jean-Claude-Germain, prendra place sur la scène de la salle Jean-Claude-Germain. Le texte de Jean-Paul Daoust, mis en scène par Philippe Cyr, sera interprété par Sébastien David, Jonathan Morier et Jean Turcotte.

«Renaître»
Automne 2011.
Plus rien ne fait sens.
J’ai tout démoli autour de moi.
Amours et amis.
Je résiste, mes nerfs résistent.
Puis, comme un legs, un brûlot d’amour entre mes mains. Les cendres bleues.
J’y trouve une oeuvre offerte à ceux qui ont vécu, montrée aux autres, cruellement vraie. Le
souffle d’une crise. À chaque vers, je reconnais la beauté d’un trop-plein de vie, l’interdit
sublimé. Nous avons tous, un jour ou l’autre, cru à ce qui était trop.
Ici, il est question de survivre au grand feu, à celui qui nous a attirés et possédés. Il ne reste
qu’à s’en remettre, soigner ses brûlures et faire face à la désolation. Et tant qu’à renaître,
soyons superbes, soyons grands. Il n’y a pas d’autres chemins à prendre.
Automne 2013.
Je ne suis pas poète, je ne suis pas écrivain.
Je suis admiratif.
Je suis un formaliste émotif.
Nous serons des passeurs.
Éternellement reconnaissants envers les mots de Daoust, envers l’homme flamboyant et
assumé qu’il est. Chaque fois, la rencontre est percutante.

(Philippe Cyr)

Les petits orteils

Le Théâtre de Quartier présente son premier spectacle pour les 3 à 6 ans, à la salle Jean-Claude-Germain, en décembre prochain. Les petits orteils est une création de Louis-Dominique Lavigne, dans une mise en scène de Lise Gionet, interprétée par Martin Boisclair, Jeanne Gionet-Lavigne et Sylvain Hétu.

Du haut de ses quatre ans, Mathilde espère, redoute, s’interroge, s’impatiente. C’est qu’elle attend les petits orteils qui poussent dans le ventre de sa maman. Il ou elle arrivera bientôt. Mais bientôt, c’est quand? Heureusement, il y a grand-papa pour lui ouvrir son album de souvenirs, rempli de photos qui fixent le temps. Avec lui, elle fera un voyage dans le passé et apprendra que tous ceux et celles qu’elle connaît ont eux aussi été de petits bébés. Dans une forme éclatée et amusante, trois acteurs nous plongent avec une énergie dévorante dans cette histoire toute simple, mais attendrissante, de Mathilde qui essaie d’apprivoiser le temps – en attendant. Avec ses jeux de mots ludiques et ses comptines réinventées, ce spectacle offre cette façon si imaginative qu’ont les enfants de regarder le réel. Sa mise en scène enveloppante, favorisant l’intimité, fait des Petits orteils une parfaite première expérience théâtrale.

Chlore

Du 28 janvier au 15 février 2014, Chlore, une production du Théâtre du Grand Cheval, sera montée sur les planches de la salle Jean-Claude-Germain. Écrit par Florence Longpré en collaboration avec Nicolas Michon, le texte sera mis en scène par Longpré elle-même, toujours avec l’aide de Michon. Samuel Côté, Annette Garant, Debbie Lynch-White et Claude Poissant se chargeront de l’interprétation. Mélanie Lebrun et trois autres ballerines seront aussi de la partie.

À neuf ans, deux jeunes garçons ont forcé Sarah à avaler du chlore, la laissant lourdement handicapée pour le reste de ces jours. Dix ans plus tard, alors qu’elle vit recluse dans le sous-sol de sa maison familiale, un jeune voisin se met à la visiter chaque semaine. De ces tête-à-tête nait une amitié tissée de liens à la fois forts et fragiles, à l’image des deux jeunes êtres. La pièce, inspirée d’un fait réel survenu il y a plusieurs années dans la ville de Mascouche, questionne l’ascendant que nous avons sur la vie des autres.

Descendance

Du 11 au 29 mars 2014, Descendance, une création de La Messe Basse, en résidence à la salle Jean-Claude-Germain, et un texte de Maxime Carbonneau – qui signe aussi la mise en scène – et Dany Boudreault, sera interprétée par Audrey Talbot, Martin Faucher, Annette Garant, Rachel Graton, Julien Lemire et Louise Turcot.

Jour de l’An. Chez les Therrien. Dans une région pas si creuse, une sorte de Shawinigan. Dehors sévit la plus grosse tempête de l’année. Nul autre choix que de cohabiter dans ce huis clos consanguin. Pour lutter contre l’ennui ambiant, tout le monde se voit obligé d’interagir les uns avec les autres. Jour de l’An classique. Seulement, cette année, Luc, l’hôte de la soirée, s’est procuré une caméra vidéo. Et Julie, sa nièce, fait une annonce qui forcera la famille à se redéfinir.

Alfred

Du 15 avril au 3 mai 2014, Alfred débarque sur la scène de la salle Jean-Claude Germain. Ce texte d’Emmanuel Schwartz est tiré d’une idée originale de ce dernier et d’Alexia Bürger, artiste en résidence et adjointe à la direction artistique du Théâtre d’Aujourd’hui.

Alfred interroge ce qu’il advient si nous refusons de nous soumettre au cours normal de l’existence. Un acteur tarde à se soumettre à cette inévitable rencontre avec l’âme d’Alfred McMoore, qui ne sortait jamais de chez lui sans porter cinq manteaux les uns par-dessus les autres. McMoore entretenait aussi une curieuse obsession en laissant des messages troublants sur les répondeurs des gens de la ville d’Akron, en Ohio, tout en se rendant chaque semaine aux enterrements de gens qu’il ne connaissait pas pour pleurer leur mort à grandes larmes. Ce pleureur « professionnel » a inspiré notre artiste en résidence et son complice…

Tous les détails de la programmation au www.theatredaujourdhui.qc.ca