La saison 2015-2016 d'Espace Libre: Paroles de femmes et opéra douchebag
Scène

La saison 2015-2016 d’Espace Libre: Paroles de femmes et opéra douchebag

Regards sur Kinshasa, party de filles extrême, opéra de surfeurs douchebags : la prochaine saison d’Espace Libre, dévoilée ce soir, multiplie les formes et les folies. C’est la première saison concoctée par le nouveau directeur artistique Geoffrey Gaquère.

Embarquement dès le 8 septembre 2015 pour un itinéraire composé de onze spectacles qui balisent large : théâtre documentaire, relationnel ou autobiographique, théâtre du corps, sans parole ou opératique, théâtre improvisé ou inspiré du courant cinématographique Dogma 95 et, enfin, théâtre mixte où humains et animaux se partageront la scène.

Au cours des prochaines années, Espace Libre tentera un rapprochement citoyen avec les résidents de son quartier. Les détails de ces actions seront annoncés en ouverture de saison. Cela dit, Pôle Sud, documentaires scéniques, d’Anaïs Barbeau-‐Lavalette et Émile Proulx-Cloutier, est un première initiative qui vise à inscrire un « spectacle de quartier » d’une façon récurrente dans la programmation régulière d’Espace Libre. Ils poursuivent la démarche amorcée dans le spectacle Vrais mondes présenté en mai 2014 à la Cinquième Salle, mais, cette fois-ci, avec des résidents issus du quartier d’Espace Libre.

Cette nouvelle saison voit le retour d’habitués d’Espace Libre. Evelyne de la Chenelière écrit et joue Septembre, une création du NTE, alors que Philippe Ducros, ancien directeur artistique du théâtre, s’associe avec Marie-Louise Bibish Mumbu, pour Bibish de Kinshasa, une production d’Hôtel‐Motel.

Après une série de laboratoires présentée au printemps 2015, le Théâtre de la LNI prend ses quartiers à l’Espace Libre en décembre avec La LNI s’attaque aux classiques.

Dans Spécialités féminines, d’OMNIBUS, les interprètes sont également créatrices et abordent le délicat sujet du «mystère féminin».

Table rase, du Collectif Chiennes et de Brigitte Poupart, raconte un party de filles extrême où la vie et la mort seront conviées. Like Mother, Like Daughter / Telle mère, telle fille, du Why Not Theatre de Toronto, nous mène à la découverte de la communauté juive d’aujourd’hui et de la relation mère-­‐fille, dans son universalité. Native Girl Syndrome de Lara Kramer Danse est une incursion dans la réalité underground des femmes autochtones itinérantes.

Après L’assassinat du président et Épopée Nord, le Théâtre du Futur propose La vague parfaite, un théâtre opératique dont le décor est un camp de surf peuplé de douchebags narcissiques pour qui l’avenir écologique de la planète compte moins que l’avancement de leur bronzage.

Avec Animaux, le NTE met en scène de vrais animaux et deux spécimens acteurs pour réfléchir aux questions suivantes : qu’est-ce qui fait de nous des êtres humains et où est le point de partage qui nous fait quitter l’animalité ?

Avec OMNIBUS, Réal Bossé pilotera Plywood, une oeuvre autour de trois feuilles de contreplaqué, interprétée par des jeunes acteurs, qui brossera un tableau des désirs, des idéaux et des travers propres à la jeunesse.