Tame Impala en Cour : Des redevances seraient parties en fumée
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Tame Impala en Cour : Des redevances seraient parties en fumée

Le merveilleux monde de l’industrie de la musique est déjà bien reconnu pour ses histoires sordides de gérant s’enfuyant avec le pognon, de maisons de disques ne versant presqu’aucun sou aux artistes, et j’en passe. On est donc plus surpris de ces histoires, mais elles dérangent toujours autant. Surtout lorsqu’elles touchent des groupes qui sont la coqueluche du public un peu plus indie du moment, tels Tame Impala. Les australiens chéris de tous les festivaliers dans la vingtaine sont effectivement au milieu d’une affaire juridique déplaisante opposant la division des droits d’auteur de BMG à l’ancien label du groupe, Modular Recordings, son fondateur Steve “Pav” Pavlovic ainsi que Universal Music Australia. Selon les plaignants, la compagnie de Pavlovic n’aurait pas honoré une entente de redevances pour les albums InnerSpeaker et Lonerism ainsi que l’EP éponyme du groupe. Universal se sont immédiatement distanciés de leurs rapports avec Pav et Modular Recordings, se lavant les mains de toute responsabilité dans l’affaire. Ils clament n’avoir entendu parler de l’action légale qu’un coup qu’elle a été médiatisée et que la poursuite n’aurait pas dû être déposée en cour avant que BMG ne contacte les entreprises directement.

L’entente brisée stipule que BMG possède les droits pour les chansons de Tame Impala et que Modular s’était engagé à verser les redevances des ventes aux États-Unis des ces trois albums dans une fenêtre de 45 jours à chaque trimestre. Toutefois, l’ancien label aurait refusé ou tout simplement omis de payer les dites redevances, et BMG exige réparation à la hauteur d’au minimum 450 000$ et contredit la version de UMA, stipulant qu’ils auraient déjà envoyé des ordres plus tôt cette année à Modular pour qu’ils ne se livrent plus à aucun manquement dans ces paiements.

Universal ont ajouté qu’eux-mêmes et Modular n’ont jamais été en communication avec BMG à propos de licences sur la musique du groupe, ce serait plutôt une compagnie tierce (toutefois également fondée par Pavlovic, qui n’est plus à l’emploi de Modular) qui serait responsable, mais elle n’a pas été nommée. UMA sont confiants que les accusations sont sans bases valables et que la poursuite sera mise de côté ou refusée par la Cour.

C’est le mois dernier, lorsque le chanteur du groupe Kevin Parker participait à un AMA sur Reddit, qu’il a mentionné le problème pour la première fois, disant qu’il n’avait reçu jusqu’ici aucune redevance pour les ventes d’albums du groupe en dehors de l’Australie : « Up until recently, from all of Tame Impala‘s record sales outside of australia I had received…. zero dollars. Someone high up spent the money before it got to me. I may never get that money. »

Tame Impala lanceront leur troisième album complet, Currents, le 17 juillet prochain.